Animateur, un métier

Les mercredis, pendant les temps périscolaires et durant les vacances, ce sont les animateurs de la Caisse des écoles qui se dévouent aux enfants en leur proposant des activités éducatives. Et ils assurent la continuité du service public depuis le début de la crise sanitaire.

« Pendant le premier confinement, ils étaient présents pour accueillir les enfants des personnels soignants. Ils ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation aux protocoles sanitaires qui ont évolué. Grâce à ça, on a pu maintenir les missions de service public et continuer d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions. » Kristelle Vincent, adjointe au maire déléguée à l’enfance, salue en ces termes, l’implication des animateurs de la Caisse des écoles de la Ville, qui « jouent également, selon elle, un rôle essentiel dans les apprentissages en complémentarité de l’Éducation nationale. »

« Animateur, c’est un métier à part entière, souligne Bessem Boussandel, qui l’exerce depuis 2007, actuellement à l’accueil de loisirs de l’école Saint-Exupéry. Un métier qui « par nature », dit-il,  implique « de savoir s’adapter ». « On intervient dans la continuité du service d’accueil des enfants les mercredis et durant les vacances scolaires, ainsi que pendant les temps périscolaires », explique l’animateur.

« Faire preuve d’imagination »

« Le Covid, poursuit-il, c’est compliqué pour les enfants, ne serait-ce qu’en raison du port du masque, car ils ne voient pas les expressions. Pour montrer les émotions, on renforce la communication avec des gestes, on utilise des émojis (souriants, énervés…). Il faut toujours faire preuve d’imagination. »

« Nous avons rédigé un protocole de modalités d’accueil en période de Covid que nous mettons régulièrement à jour », précise Émilie Simon, directrice de l’accueil de loisirs Saint-Exupéry.

Et « malgré tout, souligne Moncef Ghouaiel, directeur de la Caisse des écoles, on parvient à développer pas mal d’activités en intérieur, puisqu’à l’extérieur c’est devenu difficile. Mais ce qui nous manque, reconnaît-il, c’est le lien avec les parents. Entre le plan Vigipirate et les mesures liées à la Covid, la communication s’est interrompue. » Un site Internet est par conséquent en cours de création pour permettre aux familles de suivre les activités de leurs enfants.

En photo : l’adjointe déléguée à l’enfance, Kristelle Vincent, au coté de l’équipe de l’accueil de loisirs de l’école Saint-Exupéry le 20 janvier dernier, dont Bessem Boussandel qui anime l’activité.

Témoignages recueillis à l’accueil de loisirs Saint-Exupéry à retrouver ci-aprèsPartenariat avec le Service des sports

Des éducateurs sportifs interviennent dans les structures pour animer des activités cardio-training, multi-sports, athlétisme, basket… L’offre est réajustée en permanence en fonction du public, des locaux, de la météo…

Repères

  • 10 structures municipales d’accueil de loisirs
  • 20 directeurs et directeurs adjoints
  • 83 animateurs les mercredis, jusqu’à 150 pendant les vacances d’été
  • Jusqu’à 900 enfants accueillis
  • Accueil à partir de 2 ans et demi (à partir du moment où les enfants sont scolarisés) jusqu’à 12 ans. Le centre de loisirs Marcel-Pagnol, accueille néanmoins les enfants jusqu’à 13 ans pour faire la passerelle avec le service jeunesse.

Infos pratiques

Renseignements et inscriptions au guichet unique : Espace social Docteur Paul-Raybaud, 1 rue Renan (rez-de-chaussée). Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30. Tél. 04 94 06 90 98. E-mail : guichet.unique@la-seyne.fr

Devenez animateurs !

Diplômes requis : BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur), BAFD (Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur), CAP Petite enfance, BAPAAT (Brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien), BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport). Pour postuler, envoyer CV + lettre de motivation à : cde@la-seyne.fr

Témoignages

Mercredi 20 janvier 2021 à l’accueil de loisirs Saint-Exupéry. 14h30 : c’est l’heure de la reprise des activités pour les plus grands, après le déjeuner puis la sieste. Les 3-4 ans dorment jusqu’à 15 heures. La structure située au Sud de la commune, accueille 48 enfants de maternelles, encadrés par 7 animateurs, et 60 enfants de niveau élémentaire, encadrés par 6 animateurs. En soutien aux enfants en situation de handicap, deux AVS (auxiliaires de vie scolaire) font également partie des équipes.Kristelle Vincent, adjointe déléguée à l’enfance : «  Les équipes ont su adapter les activités sans les diminuer malgré les contraintes qu’implique le respect des gestes barrière et en dépit de l’impossibilité d’organiser la plupart des sorties habituelles. Mais on se rend aussi compte que certaines habitudes prises dans ce contexte d’épidémie seront gardées, tel le lavage des mains plus fréquent, et qu’elles entrent dans le cadre de l’apprentissage de l’hygiène. »

Moncef Ghouaiel, directeur de la Caisse des écoles (ici avec son adjointe Sandrine Macia) : « Des séjours (dont les colos apprenantes) et sorties programmées mais on reste en suspens, tout est latent. On est tributaires de l’évolution de cette épidémie de Covid et des protocoles, ce qui ne nous empêche pas d’avoir des projets d’activités. Pour le carnaval, par exemple, il n’y aura évidemment pas de parade, mais on le prépare pour faire des mini-carnavals par section. »

Émilie Simon, directrice de l’accueil de loisirs : « C’est un métier passion. Passer le Bafa m’a révélée. Je suis dans l’animation depuis 2005, directrice depuis une dizaine d’années. C’est un contact social, avec les enfants et les familles. Je rédige tous les ans, en concertation avec les équipes, un projet pédagogique qui s’appuie sur le projet éducatif de la Caisse des écoles. Nous avons également rédigé un protocole de modalités d’accueil en période de Covid (conforme au protocole de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des sports) que nous mettons régulièrement à jour. Nous avons mis en place les mesures d’hygiène requises, il a fallu s’habituer aux gestes barrière. C’est très compliqué, surtout pour les enfants, et parfois en contradiction avec l’objectif d’accession à l’autonomie décliné dans le projet pédagogique. Mais on essaie d’emballer tout ça, à l’image d’un paquet cadeau, pour pouvoir transmettre aux enfants. »

Bessem Boussandel, animateur depuis 2007 : « Je faisais du théâtre et de la danse, et au départ, être animateur me permettait de travailler et de continuer ces activités. Mais je me suis mis à fond dans l’animation. J’adore ce métier ! C’est toujours différent, les enfants nous étonnent tout le temps, on les voit évoluer. On intervient dans la continuité du service d’accueil des enfants en lien avec les personnels de l’Éducation nationale et les agents d’autres services : les Atsem, la restauration scolaire, l’entretien). Le Covid, c’est compliqué pour les enfants, ne serait-ce qu’en raison du port du masque, car ils ne voient pas les expressions. Pour montrer les émotions, on renforce la communication avec des gestes, on utilise les émojis (souriants, énervés…). Il faut toujours faire preuve d’imagination. On essaie de maquiller tout ça, les enfants sont là pour s’amuser, on les rassure comme on peut. Il faut éviter au maximum que la situation soit anxiogène pour les enfants, on présente les choses comme dans un jeu : il savent qu’il y a un virus, on apprend à vivre avec. Être animateur implique par nature de savoir s’adapter. C’est un métier à part entière. On est là le matin, le midi et le soir. On a quand même des grosses journées. »

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