Le discours de Dominique Baviera, adjoint à la politique culturelle :
“Chers amis,
C’est un grand plaisir pour moi de retrouver Aurélie MALAMBIC, neuf ans, presque jour pour jour, après l’avoir faite exposée dans une autre collectivité, dans un autre espace dédié à la diffusion des arts plastiques et visuels.
C’était aux côtés de la photographe hyèroise, Sylviane BYKOWSKI pour une exposition placée exclusivement sous le sceau du végétal.
Aujourd’hui, avec cette nouvelle présentation, nous retrouvons l’esprit même d’Aurélie qui évolue sans cesse dans son travail et dans ses compositions.
Vivant et travaillant à La Londe-les-Maures, Aurélie MALAMBIC est sculptrice et artiste peintre dans un registre bien spécifique.
Elle nous présente une œuvre toute en finesse et en légèreté, conçue à partir d’écorces peintes et travaillées.
Ces pièces originales sont techniquement inspirées des Arts Premiers.
Pour ses compositions, l’artiste utilise des ocres de Provence qui offrent une palette naturellement fondamentale.
Des coloris de feutres et une finition au vernis viennent parfaire un ensemble de pigments ponctués de lumières d’or.
«Miroitement-mirage » précise t-elle « sur l’enveloppe fragile de ses gardiens de rêve ».
Il s’agit là d’une œuvre recherchée et particulièrement esthétique qui laisse libre court à l’imaginaire tant de l’artiste que du spectateur. Ces sculptures végétales aux formes subtiles autant qu’étranges apportent une part de poésie et de lyrisme à un ensemble d’une grande cohérence. L’art naturel, l’art de la nature est ainsi magnifié à travers une approche plastique qui mêle technique, harmonie et maîtrise du geste.
Chers amis, Aurélie a très vite ressenti le besoin de s’approprier les formes les plus graphiques d’éléments naturels trouvés près de chez elle, en leur donnant une seconde vie de fétiches, de totems ou encore d’échassiers fantastiques.
Au niveau de l’écriture plastique, l’artiste emploie pour leur surface un alphabet personnel incluant des cercles, des spires, des anneaux et des points. Les points enrichissent à l’infini les vibrations lumineuses et renforcent les mouvances naturelles de ces structures autant légères que fragiles.
Les formes végétales mais aussi animales, parfois humaines s’unissent dans un heureux hyménée à plusieurs lés que nous avons souhaité également présenter au sein de cette exposition.
Ces derniers, traités de la même manière que les volumes, apportent une verticalité longitudinale et stricte, une théâtralité, une sorte de rigueur à un ensemble des plus homogènes.
Nous retrouvons des motifs identiques à ceux des volumes ; le tout dans un registre de volontaire répétition.
La plasticienne qui recherche dans l’écorce d’eucalyptus, l’aspect zoomorphe du support, aborde avec les lés un concept davantage basé sur le motif. Un motif plus développé, plus sophistiqué !
Chers amis, avec Aurélie MALAMBIC, c’est à une dimension artistique peu habituelle que la Maison Pouillon ouvre ses espaces et à une forme d’expression qui n’avait pas encore été proposée à votre sagacité.
J’espère qu’elle saura vous plaire pour ne pas dire vous séduire.
Avant de céder la parole à Aurélie, je tiens tout particulièrement à la remercier pour la confiance qu’elle a su nous accorder, la féliciter pour l’ensemble de son travail, lui souhaiter bien entendu un succès probant durant ses quelques semaines d’exposition et vous remercier par là même, cher public, de votre attention toujours bienveillante.”