Paquebots de croisière, navires de guerre, ou cargos transporteurs de gaz… Comme les originaux, ces quinze répliques, pas si miniatures puisqu’elles mesurent entre 1,30 mètre et 2,25 mètres, ont été construites aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. « Chacun de ces bateaux est emblématique pour son époque, parce qu’il représente, soit un renouveau, soit une avancée technologique », précise Marie-Claude Paganelli-Argiolas, adjointe déléguée aux archives patrimoniales et historiques.
Mais la grande originalité de cette exposition réside dans son parti-pris. « L’idée était de présenter ces quinze maquettes avec l’historique de chaque paquebot (croquis, documents écrits, photographies…) et de valoriser le savoir-faire de la construction navale seynoise », explique l’élue. Mais également, « par ce biais », de montrer des images (photographies et films) et « des produits dérivés de l’époque » édités spécialement pour les lancements des navires : affiches, cartons d’invitations, menus, fanions, foulards… ainsi que des hachettes pour couper les filins, datant de la fin des années 1940 au début des années 1950, « qui sont de véritables petites œuvres d’art », souligne Marie-Claude Paganelli-Argiolas.
Autant de pépites sorties du fonds des Archives municipales (lire ci-après), et issues de dons de l’association Sillages (dissoute en 2000), du Centre de ressources sur la construction navale (CRCN), de l’Association des anciens chaudronniers et tuyauteurs des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer (ACT), ainsi que de nombreux particuliers.
L’exposition « Ces géants… fierté de la construction navale à La Seyne » sera inaugurée vendredi 2 juillet à 17h30, et restera ouverte jusqu’au 30 septembre : du mardi au dimanche (inclus) de 9h à 13h, à l’espace Aristide-Briand (rue Louis-Curet)*.
*Des médiateurs bénévoles (du CRCN), ainsi que le responsable des Archives municipales, Alan Virot, seront présents, à tour de rôle, pour commenter la visite.
En photo ci-dessus : Le “Maréchal Deodoro”, cuirassé de défense côtière commandé par la Marine brésilienne en 1896. Les maquettes présentées à l’espace Aristide-Briand étaient conservées au Fort-Napoléon.
Les Archives municipales, une immense richesse
L’adjointe déléguée aux archives patrimoniales, Marie-Claude Paganelli-Argiolas, tient à saluer « l’exploit de réaliser cette exposition en trois mois ». Selon elle, « le travail réalisé a été remarquable ». Le fonds des Archives de la Ville, particulièrement riche, n’attendait en effet qu’à être valorisé. Son responsable, Alan Virot, indique que son équipe a consacré « durant ces 10 dernières années, plus de trois ans de travail au classement ». Les très nombreux documents, couvrent en effet « une cinquantaine de mètres linéaires ». Tout ne pouvant être donné à voir le choix s’est donc porté, pour cette première exposition, sur « ce qui pouvait être présenté dans un espace muséal autour de la construction navale ».