Cheikh Mansour : « Il y a une seule Seyne ! »

Seynois de naissance, professeur d’histoire-géographie depuis 22 ans au collège Henri-Wallon, et à présent 9ème adjoint, Cheikh Mansour précise qu’avant d’être « un politique », il est « un citoyen engagé ». Madame le maire Nathalie Bicais lui a confié une délégation qu’il reconnaît « complexe » : la politique de la ville. 

Votre délégation est, comme vous le faites vous-même observer : pas toujours comprise. Pouvez-vous la présenter ?

Cheikh Mansour : L’enjeu de la politique de la ville est à la fois local et national. C’est une politique qui a été mise en place pour revaloriser les quartiers dits sensibles et réduire les inégalités sociales entre les territoires. Le premier plan banlieue date de 1977… Or, les problématiques restent les mêmes depuis 40 ans. Cette politique, aujourd’hui formalisée par le Contrat de ville (une convention État-Métropole-Ville signée en 2015), s’appuie sur trois piliers : la cohésion sociale, le renouvellement urbain et le cadre de vie, le développement économique et l’emploi. Nous travaillons d’ailleurs en ce moment à l’appel à projets pour son renouvellement en 2022.

A La Seyne, quels sont les défis à relever ?

C. M. : Quand 21 % de la population seynoise est en difficulté, cela a forcément des répercussions sur l’ensemble de la ville. Nous avons deux quartiers prioritaires (QPV) : Berthe, où il y a des grands ensembles, et le centre-ville où la problématique est très différente avec beaucoup de logements insalubres, une population paupérisée, vieillissante… Après le quartier Nord, c’est le centre-ville qui va bénéficier d’un programme de rénovation urbaine (NPNRU). Mais ce projet doit intégrer une réflexion sur l’accompagnement social, et le volet socio-éducatif me paraît essentiel. Pour les deux QPV, l’objectif est de renforcer aussi bien le lien social, que la sécurité et la prévention de la délinquance.

Quelles stratégies allez-vous mettre en œuvre ?

C.M. : Pour gommer l’effet “quartier” sur la trajectoire individuelle, on cherche à agir sur l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi… Car le véritable vecteur d’intégration, c’est l’emploi. J’ai déjà rencontré à peu près tous les partenaires concernés, publics et privés, dans l’idée de mettre tout le monde autour de la table et d’élaborer un plan d’actions commun. Il faut aussi décloisonner, créer de la mobilité, développer un sentiment d’appartenance à la commune et non à un quartier : il y a une seule Seyne !

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