“Le bruit, la chaleur, l’inconfort des postures, le contact avec la graisse et la fibre d’amiante, toutes ces nuisances prenaient, d’un seul coup, le sens curieux des évidences. Tant que nous les subissions, nous existions encore ». En quelques lignes, Christian Astolfi résume le paradoxe des anciens des “Chantous”. Son tableau impressionniste dresse une époque révolue mais vivante, par la camaraderie et les combats de ses contemporains. Combat pour la dignité, combat contre la maladie, et enfin combat pour faire reconnaître le préjudice de l’amiante. Dépouillée et incisive, son écriture évoque tour à tour Olivier Adam pour la dimension sociétale et John Steinbeck dans sa dimension sacrificielle. Un plaisir à lire.