Du marbre au souvenir

Historique du cimetière

À la fin du XVème siècle, c’est la naissance des premiers quartiers de La Sagno à La Seyne-sur-Mer (Tortel, Cavaillon, Beaussier). Ce hameau s’appelle ainsi du nom de la siagne, cette plante aquatique poussant en abondance sur ces rivages marécageux.

Une chapelle y est construite en 1603. Elle est reconnue succursale de celle de SixFours en 1614, date à laquelle le premier cimetière y est érigé. Ce dernier était attenant à la Chapelle côté parking Martini, à l’emplacement du presbytère.

Ce n’est qu’en 1657 que La Seyne (et donc son église paroissiale) devient indépendante. Devant l’accroissement de la population, le conseil de la jeune commune décide en 1673 de construire une nouvelle église à l’emplacement de la chapelle qui fut rasée. La première pierre de l’église Notre Dame du-Bon-Voyage sera posée en 1674 par Monseigneur Louis de Forbin d’Oppède. Puis, en 1701, le cimetière est agrandi, béni à cette occasion par Monseigneur Chalucet.

En 1779, Louis XVI interdit en France l’inhumation dans les églises paroissiales pour des raisons d’hygiène.

Le 12 Juin 1804, par décret impérial napoléonien, les nécropoles devront dorénavant être situées hors de chacune de ces villes ou bourgs à la distance de 35 à 40 mètres au moins de leur enceinte, sur les terrains les plus élevés et exposés au nord. Aussi, en 1813, la municipalité (L.A. Fauchier) a en vue un terrain idéal de 4 000 m2 au quartier Saint-Honorat, exposé aux vents dominants. L’acquisition du terrain aux familles Beaussier et Hermitte va toutefois prendre 14 ans.

Il faudra encore 10 ans pour que le cimetière entre en service. En 1837, le cimetière déménage donc au quartier Saint-Honorat. C’est la charte communale du 6 avril 1884 relative à l’organisation municipale qui donnera des pouvoirs de police au maire et induira cette obligation aux municipalités de gérer leur cimetière. Le bâtiment d’entrée aux formes harmonieuses date de cette époque. Il a peu changé depuis même s’il a été rénové plusieurs fois.

L’inscription sur le fronton ‘’Passant respecte cet asile…’’ serait due à Jean-Baptiste Martini, directeur de l’école Martini, et daterait donc des années 1840. Avec l’accroissement de la population, il faudra agrandir ce cimetière, à au moins 5 reprises, la dernière étant en 1985. C’est pourquoi, nous pouvons observer des tranches de styles et de dalles en pierre coquillière, marbre ou granit de plus en plus modernes. Des 4 000 m2 d’origine, le cimetière s’étend désormais sur 7 hectares.

Plan du cimetière

Vous trouverez ci-dessous la liste des personnalités Seynoises par position géographique sur la carte interactive du cimetière.

Les sépultures de personnalités seynoises

Vous trouverez ci-dessous la liste des personnalités Seynoises par ordre alphabétique.

Allée n°11 : Né le 27 février 1857 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 21 avril 1914 également à La Seyne.

Maire de La Seyne de 1909 à 1910. Beau-frère de Cyrus Hugues, il fut à l’origine de la Pharmacie Armand, 14 rue Cyrus Hugues, tenue ensuite par son fils Marcel et sa belle-fille Jeanne Labatut jusqu’à la fin des années 1960.

Allée n°3 : L’une des familles les plus anciennes qui fondèrent La Seyne.

Présents à Six-Fours, puis à La Seyne depuis le XIe siècle, ils se sont illustrés depuis l’époque des croisades, avec des générations d’officiers de marine, de militaires de l’armée de terre, également des magistrats, des ecclésiastiques et des administrateurs de grand talent.

A La Seyne-sur-Mer, ils possédaient des terrains à l’origine du quartier Beaussier, du cimetière et de l’actuel lycée Beaussier.

Allée n°7 : Né le 16 février 1843 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 17 novembre
1921 également à La Seyne.

Retraité de l’armée et Maire de La Seyne-sur-Mer de 1900 à 1904.

Allée n°49 : Né en 1920 à Paris, décédé en 1993 à La Seyne-sur-Mer.


Artiste passionné de musique et compositeur de nombreuses chansons à succès, très populaire aux fêtes de La Seyne dans les années 50 et 60.

Barde aux 2 500 chansons, dont 120 devinrent des « tubes ». Certains de ses titres (Petite fleur, Maman la plus belle du monde, Souvenirs, souvenirs, …) ont même été interprétés par les plus grandes vedettes (Johnny Halliday, Petula Clark, Tino Rossi, Gloria Lasso, Luis Mariano, Yves Montand, Bourvil, Sacha Distel, Dalida, Gilbert Bécaud, Annie Cordy, …).

Pendant des années, il anima aussi pour RMC, en direct des Sablettes, la célèbre émission radio Le
Bar des Vedettes.

Allée n°3 : L’une des grandes familles de propriétaires de La Seyne-sur-Mer aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Entre la pyrotechnie et la gare de La Seyne, la construction qu’on appela le Château de Lagoubran, propriété de la famille d’Estienne d’Orves, est encore visible.

Le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves, né le 5 juin 1901 à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise), passa de nombreux jours de sa jeunesse au château de Lagoubran.

Au moment de l’Armistice de 1940, il était officier de marine à bord du croiseur Duquesne, à Alexandrie. Grand résistant français, il fut fusillé au Mont-Valérien, avec le député Gabriel Péri, le 29 août 1941.

Croisement des allées n°3 et 10 :

Madame Rose Louise Marguerite Vallavieille épouse de M. Pézenas de Bernardy, capitaine des Vaisseaux du Roi. Née le 29 juin 1754 à Toulon et décédée le 22 août 1829 à l’âge de 75 ans à La Seyne-sur-Mer, cette honorable personne fit l’objet d’une légende pour le moins étrange.

En 1774, Madame la comtesse Rose de Pézenas, quelques mois après son mariage (elle avait 20 ans), serait morte étouffée par un noyau d’abricot et enterrée au cimetière de Toulon, parée de tous ses bijoux. Les obsèques terminées, un brigand (le fossoyeur ?) vient profaner la tombe et ouvre le cercueil pour s’emparer des bijoux.

Ayant soulevé la défunte, celle-ci revint à la vie en exprimant un grand cri de soulagement. Littéralement terrorisé, le voleur s’enfuit précipitamment et la soi-disant défunte regagna son domicile.

Mais on apprit qu’elle était enceinte, et quelques mois après elle donna naissance à un bébé superbe. Ce qui donna tout son sens à la légende de farceurs provençaux : …de l’enfant de Pézenas qu’ero mouart avant d’estre nas ! (qui mourut avant d’être né).

La comtesse va vivre jusqu’à 75 ans et mourra à La Seyne où elle fut inhumée en 1829. Elle sera inhumée une troisième fois dans le nouveau cimetière.

Allée n°10 : Né le 1849 au Mans, décédé le 21 janvier 1929 à La Seyne-surMer.

Médecin, professeur de physiologie marine, spécialiste de la production de lumière par certains animaux marins et directeur du Laboratoire de l’Université de Lyon.

Il vint à Tamaris en 1889 et rencontra Michel Pacha qui fit construire l’Institut de Biologie Marine Michel Pacha pour lui. Ce bâtiment fut inauguré en 1899.

Allée n°10 : Né le 20 août 1826 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 21 septembre
1865 également à La Seyne-sur-Mer.

Rentier, adjoint au maire de La Seyne (pendant seulement 15 jours). Il se distingua (avec Esprit Martel et François Durand) par son dévouement pendant la terrible épidémie de choléra de 1865.

Nicolas Chapuy y laissa la vie. A peine élu en tant que 2ème adjoint le 5 septembre et nommé à la commission hygiène le 8 septembre, il meurt finalement quelques jours plus tard du choléra le 21 septembre 1865.

Il ne s’était pas marié et ne laissa pas d’enfants.

Allée n°2 : Né le 15 octobre 1842 à Toulon, décédé le 18 novembre 1906 à
Lyon.

Ingénieur des travaux publics, Maire de La Seyne-sur-Mer de 1886 à 1895, Conseiller général de 1892 à 1898, et propriétaire du domaine de Cachou.

L’un des plus grands administrateurs que La Seyne ait eu. Il a participé à la modernisation et à l’extension de la ville.

Connu pour ses grands projets de travaux, notamment celui qui l’a fait tomber politiquement, celui de la construction d’une galerie permettant d’éliminer les eaux usées de Toulon-La Seyne derrière les falaises de Sicié.

Il faudra 60 ans pour que son idée soit réalisée avec l’émissaire commun.

Entre temps, c’est lui qui a résolu la question des égouts de la ville d’Athènes, qui a réalisé plusieurs édifices prestigieux comme le casino d’Annecy et qui est à l’origine du premier tracé du tramway du Mont Blanc.

Il meurt en 1906 et la ville lui offre une concession gratuite.

Le monument funéraire est dominé par une colonne brisée comme un destin brisé par la mort.

Allée n°19 : Né le 29 mai 1908 à Sorbo-Ocagnano (Corse), mort le 8
février 1989 à Toulon.

A l’origine ouvrier métallurgiste, syndicaliste engagé, résistant en 1940-1944.

Plusieurs fois arrêté, plusieurs fois évadé, il fut un des organisateurs de la libération de Nice avec les FTPF dont il était le commandant départemental. Elu à La Seyne en 1953, il devient le 1er adjoint du maire Toussaint Merle.

A la mort de ce dernier en 1969, il est à son tour élu maire de La Seyne, jusqu’en 1978. Il fut aussi député du Var de 1973 à 1978.

Allée n°25 : Né le 15 février 1909 à Paris, décédé le 5 novembre 2004 à Brunoy.

Artiste lyrique, chanteur (baryton) d’opéra. Il avait 160 œuvres à son répertoire, qu’il pouvait chanter en plusieurs langues.

Avec une voix facile et un jeu de scène subtil, sachant nuancer son chant avec justesse, son activité est attestée de 1934 (Théâtre Mogador, Grand Théâtre de Nancy, Théâtre de la Monnaie de Bruxelles ,..) jusqu’à la fin des années 1970.

Apparenté aux familles seynoises Lorenzini et Passaglia, on l’a vu régulièrement à l’opéra de Toulon, ainsi qu’aux Fêtes de La Seyne et au Mois des Arts.

Allée n°44 : Né le 22 août 1917 à Saint-Mandrier, mort le 8 mars 1943 près de
Rouen.

Jeune aviateur seynois, sergent-chef, qui avait rejoint les Forces Aériennes Françaises Libres dès 1940, il tomba en combat aérien le 8 mars 1943 au-dessus de Grand Quevilly, près de Rouen.

53 ans plus tard, une stèle à la mémoire de ce héros de la Seconde guerre mondiale a été dévoilée en présence de l’ancien Premier ministre LaurenJean SAU.

Allée n°11 : Né le 13 novembre 1823 à Tourves, décédé le 24 février 1896 à
La Seyne-sur-Mer.

Pharmacien d’abord à Collobrières, républicain convaincu, il fut très actif dans la résistance au coup d’état de décembre 1851 et fut condamné à la déportation en Algérie.

Puis à son retour en France, il devient pharmacien à La Seyne à la rue de la Paix, devenu aujourd’hui la rue Cyrus Hugues.

Il fut également Maire de La Seyne de 1876 à 1882 et conseiller général radical jusqu’en 1892.

Sa femme, Marie Armand, est la sœur du pharmacien Jean Armand (voir ci-après), qui sera Maire de La Seyne de 1908 à 1910.

Cyrus Hugues fut donc l’oncle de Marcel Armand qui, avec son épouse pharmacienne Jeanne, née Labatut, ont longtemps dirigé la pharmacie Armand, au bas du Marché.

Sur la tombe, une émouvante épitaphe est gravée en mémoire de sa jeune épouse Eugénie Armand, morte en couche à l’âge de 27 ans.

Allée n°7 : Né le 11 février 1894 à Alès, décédé accidentellement le 21 novembre 1950 à Aubagne, dans l’exercice de ses fonctions. Résistant, arrêté en 1943 puis déporté.

Il fut Président de la Commission Municipale du Comité de la Libération de 1944 à 1945.

Il occupa également la fonction d’Adjoint à l’Instruction publique de 1945 à 1947, puis de premier adjoint du maire Toussaint Merle jusqu’à sa mort.

Allée n°3 : Né le 6 septembre 1818 à La Seyne-sur-Mer et décédé le 13 octobre 1903 à La Seyne-sur-Mer.

Officier de marine et Maire de La Seyne-sur-Mer de 1866 à 1869.

Il releva la ville suite à l’épidémie de choléra de 1865. Il a amélioré les conditions sanitaires et le réseau de distribution d’eau, et créa le forage Saint-Jean, l’extension des Esplageolles ainsi que celle du cimetière.

La colonne cannelée de l’allée centrale qui deviendra la colonne Carnot et la stèle relative à l’épidémie de choléra ont été commandées par ses soins.

Il décède en 1903 au quartier du Manteau, sans descendants, et légua ses biens aux veuves et aux orphelins des inscrits maritimes.*Le dessus de la pierre tombale est arrondi avec un livre ouvert sculpté dans la masse et à sa tête un piédestal très ouvragé surmonté d’une statue.

Croisement des allées n°27 et 31 :

Né le 14 mars 1885 à Pau, mort le 1er avril 1970 à La Seyne-sur-Mer. Ouvrier armurier à l’Arsenal maritime de Toulon, puis journaliste, militant syndicaliste, militant socialiste, il fut adjoint au maire de La Seyne de 1919 à 1941, également conseiller général de 1919 à 1940, puis sénateur du Var de 1948 à 1958.

A La Seyne, il fut surtout la cheville ouvrière de la municipalité Louis Mazen de 1919 à 1941.

Allée n°43 : Né à La Seyne le 31 août 1936, mort à Ollioules le 25 mars 2005.

Technicien, dessinateur en architecture, il est élu sur la liste conduite par Philippe Giovannini en 1977 et occupe le poste de premier adjoint avant de devenir à son tour Maire de La Seyne de 1978 à 1984.

Allée n°2 : Né le 4 mai 1879 à Paris, décédé le 8 septembre 1944 à La Seyne-sur-Mer.

Docteur en médecine, médecin accoucheur, également médecin de l’hôpital, du service des mœurs, et des écoles.

Il accomplit 4 mandats de maire de La Seyne-sur-Mer, de 1920 à 1941, avec Albert Lamarque comme premier adjoint.

Croisement des allées n°10 et 17 : Né le 31 mars 1911 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 24 mai 1969 également à La Seyne.

Instituteur, puis professeur de collège. Maire de 1947 à 1969, sénateur du Var (1947-1949), député (1956-1958 et 1967-1968), conseiller général (1945-1949 et 1955-1967).

Il administra la ville durant 22 ans et imprima sa marque personnelle à la reconstruction des bâtiments et de la voirie de la ville sinistrée, puis à la réalisation de l’assainissement, et de nombreux équipements sociaux et sportifs.

Allée n°10 : Né le 11 août 1898 à La Seyne-sur-Mer quartier Tamaris, décédé le 15 novembre 1980 à Toulon.

Peintre, graveur, céramiste et poète français, il signa toujours Olive Tamari. Il dirigea l’École des Beaux-Arts de Toulon de 1955 à 1968.

Véritable peintre prolifique, il réalise 3000 toiles dans l’entre-deux guerres. En avril 1975, il fait don à sa ville natale, La Seyne, une série de 20 toiles, véritable testament pictural, en vue de la création d’une fondation et d’un lieu permanent d’exposition qui n’a pu aboutir avant sa disparition en 1980.

Allée n°2 : Né le 14 janvier 1863 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 26 juillet
1919 à Paris.

Ingénieur mécanicien principal de la Marine de 1863 à 1919 et Maire de La Seynesur-Mer de 1912 à 1919. Il eut la difficile tâche de gérer la ville pendant toute la 1ère guerre mondiale et d’annoncer les 430 victimes seynoises.

Au moment des grandes grèves des Chantiers de juin 1919, il soutient les travailleurs en lutte et estima de son devoir d’intervenir auprès du gouvernement à la fois pour appuyer les revendications syndicales et obtenir des commandes de navires de guerre pour les chantiers.

Il se rendit à Paris le 24 juillet 1919 et se battit farouchement contre les licenciements. Mais les discussions passionnées lui furent fatales, car il fut terrassé par une crise cardiaque le 26 juillet au siège social de la Société des Forges et Chantiers, où il avait rencontré la veille M. Clemenceau.

*Le monument funéraire est composé d’une grande colonne à fut lisse, à base évasée
supportant une urne funéraire recouverte d’un linceul et d’un piédestal à quatre angles de
balustres reproduisant des torches.

Allée n°5 : Né le 16 avril 1870 à Paris, décédé le 20 janvier 1911 à La Seyne-sur-Mer.

Industriel (corderie, métaux), artiste poète, auteur de théâtre et de chansons, il fut également Maire de La Seyne de 1904 à 1909, et député du Var de 1909 à 1910.

Il meurt en 1911 de fièvres typhoïdes.

Allée n°7 : Né le 24 décembre 1820 à La Seyne-sur-Mer, décédé le
23 janvier 1894 également à La Seyne.

Fils de charpentier, il entre en 1839 aux chantiers de La Seyne comme dessinateur au service de M. Lombard, constructeur naval. Puis il est nommé contremaître par M. Taylor quand ce dernier succéda à M. Lombard. Désigné par M. Armand Behic pour diriger l’établissement agrandi et modernisé, Noël Verlaque assura les fonctions d’ingénieur, puis de directeur des chantiers. 

L’impulsion qu’il donna aux chantiers, fut déterminante pour la construction navale seynoise. Le patronat de l’époque intrigua pour le pousser à la conquête de l’administration municipale.

Il occupa d’ailleurs, dans les années 1860-1865, les fonctions de Conseiller municipal et de Conseiller général. Noël Verlaque prit sa retraite le 1er janvier 1872 et fit construire cette belle villa des Sablettes que nous avons bien connue, à quelques mètres de l’actuelle école primaire Léo Lagrange, villa que l’on surnommait le Château Verlaque.

Parmi ses fils, il y eut un chanoine de Fréjus, un maire de Gémenos et un secrétaire de Michel Pacha (et mari d’une nièce de Michel Pacha).

Allée n°3 : Né le 1er juin 1937 à La Seyne-sur-Mer et décédé le 6 août 2011 à Sanary.

Fils du pâtissier seynois et peintre Félix Tisot, il entre au Conservatoire national
supérieur d’art dramatique et devient pensionnaire de la Comédie-Française en 1958.

Il se fait surtout connaître grâce à ses imitations du Général de Gaulle.

Plus tard, il s’investit dans la religion et écrit une dizaine d’ouvrages dont des essais d’exégèse entre la foi juive et la foi chrétienne.

Allée n°10 :

Née en 1881 en Normandie, Jeanne Bertin, personne d’esprit aventureux, mais douée d’une énergie et d’une volonté de réussir peu communes, débarque à Saigon le 15 décembre 1904 à l’âge de 23 ans.

En 1906, elle épouse l’officier Charles Rivière de la Souchère (1876-1916) originaire de Marseille, capitaine au long cours, affecté comme pilote de la rivière de Saigon. Les années suivantes, le couple vit une vie mondaine, mais en 1909, Mme de la Souchère s’en lasse et propose à son mari de créer une plantation d’hévéas à Long Thanh, à 55 km de Saigon. Une plantation qu’elle va gérer (avec le titre usurpé de marquise ?) avec autorité pendant une vingtaine d’années.

Après la mort de son mari en 1916, elle adopte Jean-Charles, un enfant annamite (elle en adoptera 3 en tout).

Elle ramènera Jean-Charles en France lors d’un congé, en 1932 lorsqu’il a 6 ans. Là, elle le scolarise comme interne aux Maristes de La Seyne et retourne gérer sa plantation. JeanCharles de la Souchère décèdera en 1939 à l’âge de 13 ans.

Très affectée, elle revient alors en France, dans le Var, à Montauroux avec ses deux autres enfants adoptés et ne retournera plus jamais en Indochine.

Elle fera rapatrier les cendres de son mari en France après Dien Bien Phu.

Elle terminera sa vie à Grasse le 31 octobre 1963. Elle repose au cimetière de la Seyne sur Mer
dans cette sépulture double surmontée d’une haute statue d’ange.

Allée n°11 : Né le 29 mars 1802 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 30  septembre 1865 également à La Seyne.

Maître boulanger seynois (2, rue du Marché), l’un des co-fondateurs, avec Auguste Carvin, Jacques Laurent, Sauveur Peter, du Comité de lecture politisé (plus communément appelé le « Cercle »), dans lequel se développa la résistance au coup d’état du 2 décembre 1851.

C’est dans son four de boulanger que sont brûlés le 7 décembre les registres du Cercle. Arrêté et interné fin décembre 1851 il est gracié fin 1852 ou début 1853 et revient à La Seyne.

Il meurt, victime de son dévouement lors de l’épidémie de choléra de 1865.

Pour la petite anecdote, Joseph ROUSSET est le beau-père du neveu du grand père paternel de Louis BAUDOIN.

Allée n°8 : Né le 11 mai 1916 à La Seyne-sur-Mer, décédé le 19 décembre 1995 également à La Seyne.

Docteur en médecine, ancien résistant, il fut Maire de La Seyne après la Libération de 1945 à 1947.

Il participa donc aux prémices de la reconstruction de la ville sinistrée.

Croisement des allées n°10 et 11 : Né le 10 avril 1933 au large de Rabat, sur un bateau, décédé le 10 janvier 2013 à La Seyne-sur-Mer.

Maire de 1984 à 1995, il eut à gérer les conséquences de la fermeture des Chantiers à partir de 1988.

Fils de Charles Joseph (1901-1974), ancien militaire et employé état-civil.

Frère d’Antoine (1935-1958), mort tragiquement sur le stade qui portera son nom.

Des stèles emblématiques

COLONNE CANNELÉE

surmontée d’une croix (1869) : colonne ou fontaine Carnot
(due à Pierre Lacroix, maire de 1865 à 1869).

PYRAMIDE

portant sur ses quatre faces les noms des 265 victimes civiles
des bombardements de 1943-1944.

OBÉLISQUE

en souvenir des actes de dévouement
accomplis pendant l’épidémie de choléra de 1865.

STÈLE

à la mémoire de nos morts d’Afrique du Nord (1990).

Les carrés & les espaces

Au cours de votre promenade, vous pourrez également admirer plusieurs stèles qui sont,
elles aussi, une preuve de l’histoire de La Seyne-sur-Mer. Situées dans l’allée centrale,
elles rappellent les grandes catastrophes locales, les épidémies et les guerres.

La végétation

Les cyprès sont présents dans la plupart des nécropoles provençales et même au-delà. Ces cyprès sont originaires de l’île de Chypre, dont les habitants se nomment cypriotes.

Ils étaient considérés par les Grecs de l’Antiquité comme un symbole de solitude et de tristesse. Ils furent pendant des siècles, et sans doute cette croyance persiste, l’emblème de l’espérance et de l’immortalité à cause de leur verdure.

Les aménagements réalisés ces dernières années

La façade du cimetière central a été refaite en 2021. En savoir +

Refleurissement et réhabilitation des jardinières de l’entrée principale.

Achat et mise à disposition du public d’une golfette permettant de cheminer au sein du cimetière. Ce service permet aux personnes âgées et/ou handicapées de pouvoir se rendre plus facilement sur la tombe de leurs proches.

Mise en place de mobilier urbain à l’entrée du cimetière

Réhabilitation de l’entrée numéro 3 du cimetière central. En savoir +

Aménagements du carré des enfants (situé au croisement des allées n°26 et 26 bis) : Dépose d’un récupérateur d’eau dans une démarche écologique et verdissement du carré.

Mise en sécurité des concessions dangereuses

Rénovation de la façade de l’Atelier (situé au croisement des allées n°35 et 42).

Reprise de peinture sur le Dépositoire (situé au croisement des allées n°25 et 55).

Création d’une rampe de sécurité et de WC PMR.

Apposition d’un plan du cimetière à l’entrée principale.

Fleurissement complet des carrés militaires pour la Toussaint (150 pots de chrysanthèmes et cyclamens).

Service de transport du domicile au cimetière à l’occasion de la Toussaint pour les personnes âgées et/ou handicap.

Les aménagements à venir (2024 – 2025)

  • Arbre du souvenir en partenariat avec la classe de ferronnerie du lycée Langevin
  • Camp Laurent
  • Lieu de convivialité et d’accueil à l’entrée du cimetière central

Tradition de la culture provençale

La nécropole Seynoise est aussi un lieu d’hommage et de reconnaissance. C’est pourquoi, depuis des décennies, l’association des “Cigaloun Seignen” se recueille sur les tombes de ses sociétaires le premier dimanche après la fête de la Toussaint.

Les membres de cette association déposent un brin d’olivier enrubanné de sang et or sur les tombes de ceux qui par leur engagement ont su préserver les traditions de la culture provençale en Pays Seynois.

Bibliographie & Remerciements

Galerie photo

Sommaire
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Équipements

Toilettes publiques / WC PMR

Accessibilité

Accessible aux PMR

Possibilité d'accompagnement
pour déplacement en voiturette

Arrêt de bus à proximité

Entrée principale

Entrée côté ouest

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