« Il est primordial de prendre soin de nos morts et d’offrir des conditions d’accueil décentes aux familles ». En cette veille de Toussaint, Nathalie Bicais, maire de La Seyne, rappelle le chemin parcouru depuis 2020. « La façade du cimetière central a été refaite en 2021. Les jardinières de l’entrée principale ont été réhabilitées et refleuries, sans oublier la création d’une rampe de sécurité et des toilettes accessibles aux personnes à mobilité réduite ».
Depuis 2023, une golfette permet d’acheminer facilement les personnes âgées ou handicapées devant la tombe de leurs proches. Toujours pour l’accessibilité, l’ouverture, à proximité, du parking du stade Scaglia est assurée tout le long de ce week-end de la Toussaint* : « Les gens sont souvent chargés avec des bouquets, mais également du matériel d’entretien pour les tombes », remarque Nathalie Bicais avant de saluer « le travail des 13 agents du service et l’implication des TIGistes qui, tout au long du mois, ont désherbé les allées et repeint les jardinières ».
Nouveauté en 2024, la sortie du premier mini-guide du cimetière central intitulé « Du marbre au souvenir ». « Disponible à l’accueil, il a également sa version numérique interactive sur le site Internet la-seyne.fr », signale Christelle Lachaud, adjointe déléguée au patrimoine et aux cimetières. Mené avec l’aide des historiens locaux Jean-Claude Autran, Philippe Da Prato et Marc Quiviger, il localise 28 personnalités seynoises inhumées au cimetière central : « Le cimetière central est un de nos lieux patrimoniaux méconnus. On peut y découvrir de nombreux caveaux de style italien (NDLR : en hauteur et avec du fer forgé) remontant jusqu’au XVIIIème siècle », remarque Nathalie Bicais.
Un lieu qui recèle bien des anecdotes : « La comtesse Rose de Pézenas y a été enterrée deux fois, rapporte Christelle Lachaud. Morte étouffée par un noyau d’abricot, elle est revenue à elle, alors que le fossoyeur qui la déterrait voulait lui voler ses bijoux ».
Autres curiosité remarquable, la statuaire. L’ange désignant la terre et le ciel (ci-contre), sur la tombe de la famille Souchère, la Vierge à l’enfant de la famille Millou, la harpe du compositeur Fernand Bonifay, ou encore le caveau imposant de la famille Zunino.
A noter la réalisation prochaine d’un arbre du souvenir, en partenariat avec la section ferronerie du lycée Langevin.