
Un bâtiment témoin de l’histoire industrielle de La Seyne-sur-Mer
L’Atelier mécanique construit en 1907 avec une charpente métallique de style Eiffel s’est développé dans une logique industrielle liée à la construction et la réparation navales.
Les deux premières nefs de l’Atelier Mécanique ont été construites en 1907. La troisième nef, à l’architecture moins remarquable est venue compléter la structure dans les années 60 pour créer la silhouette que l’on connaît aujourd’hui.
1 444 réalisations (navires, plateformes pétrolières, armement, usines d’incinérations…) ont été fabriqués ici pendant près d’un siècle.
A partir des années 1970, la récession touche les chantiers navals. Les installations industrielles de La Seyne-sur-Mer vont être petit à petit démantelées. De 1989 à 2009, l’Atelier est utilisé comme lieu de stockage, avant de cesser complètement son activité. Le site est aujourd’hui fermé au public.
En avril 2024, la Ville, sous l’impulsion de Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, a lancé un appel à projets portant sur la reconversion de l’Atelier mécanique et de ses abords.
Le bâtiment de l’Atelier mécanique est composé de 3 nefs avec une armature en acier. Ses murs sont faits de briques rouges.
- Hauteur : de 17 à 22 mètres
- Longueur : 126 mètres
- Largeur : 62 mètres
- Surface au sol : environ 8 000 m2
Appel à projets
En avril 2024, la Ville de La Seyne-sur-Mer en collaboration avec la Métropole Toulon Provence Méditerranée, a lancé un appel à projets (AAP) « Reconversion du site de l’atelier mécanique / quartier des Mouissèques / projet Cité Bleue ».
Les candidatures pouvaient être déposées jusqu’au 19 juillet 2024 à 16 heures. Cinq candidatures ont été déposées. Cet AAP s’inscrit dans l’axe 3 “une métropole maritime compétitive et innovante” du projet métropolitain adopté en conseil métropolitain le 30 septembre 2021. L’aménagement de ce site stratégique participera au rayonnement régional, voire national de la Métropole, renforçant ainsi l’attractivité du territoire. Le site regroupe un ensemble de défis de taille que sont en premier lieu la dépollution mais aussi l’inscription dans un contexte urbain en transition, les attentes de la population très attachée à cet emblème historique, et enfin une économie culturelle post-covid qui doit désormais se réinventer. Les différents travaux de réflexion menés préalablement à la publication de l’Appel à Projet, en partenariat avec l’Audat, ont mis en lumière la nécessité d’un lieu pluriel, ancré dans son époque et surtout, tourné vers son futur : il s’agit donc de réussir l’exploit d’un lieu viable économiquement, résiliant sur le plan climatique (notamment la submersion marine et la chaleur urbaine), résolument tourné vers les habitants et à l’écoute des nouvelles pratiques en matière de loisirs. La dimension patrimoniale doit également être mise en valeur pour conserver l’âme des lieux. En écho à ces actions publiques inscrites dans le moyen-long terme, les candidats étaient invités à proposer des offres qui contribueront à construire la ville de La Seyne, exemplaire et unique, dans le cadre des objectifs suivants :
- Contribuer au rayonnement et à l’attractivité de la Ville et de la Métropole en matière culturelle, évènementielle, touristique et portuaire, ainsi qu’au dynamisme économique et à la création d’emplois dans la métropole ;
- Inscrire le futur projet et son accès dans un parcours cohérent de mobilité active (principe de déambulation littorale).
- Assurer l’exemplarité des actions en matière énergétique, environnementale et de dépollution des sols ;
- Développer et favoriser l’émergence d’une architecture inventive et sensible à l’originalité des territoires (histoire des chantiers navals) ;
- Associer les habitants et les acteurs économiques, culturels et sociaux à la conception et à la mise en œuvre des projets ;
- Anticiper les nouveaux usages et « modes de vie » à travers l’offre de nouveaux concepts, lieux et services et en privilégiant la mixité fonctionnelle et sociale.
- Prendre en compte le passage du futur BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) et des équipements associés ;
- Urbanisme : transformer une friche industrielle en un espace urbain attractif, à proximité du centre-ville et situé en bord de rade, par un aménagement vertueux pour l’économie, l’écologie et la rencontre humaine. Le projet est à penser comme une couture urbaine entre des quartiers différents, à articuler et à intégrer dans son environnement urbain et paysager.
- Une mixité programmatique déclinant des activités et des usages pour le plus grand nombre et favorisant le rayonnement du quartier.
- Mise en lumière du génie des lieux en valorisant le passé industriel du site et sa situation littorale.
- Assurer la transition énergétique du site en visant une labellisation axée sur la sobriété énergétique et la résilience écologique.
Le périmètre de l’appel à projets
Le périmètre de projet, sur lequel sont attendues des propositions de programmes et de parti architectural, est constitué par :
- L’espace de projet n°1 : parcelles AP0642 et AP0383, propriétés de la Ville.
- L’espace de projet n°2 : parcelle AP0589 (pour partie), domaine public portuaire métropolitain.
Les projets proposés doivent impérativement concerner les deux espaces (1 et 2) qui sont indissociables.
Le calendrier
L’appel à projet est actuellement dans sa phase Offres :
Les candidats sélectionnés peaufinent désormais leurs offres pour une désignation d’un lauréat souhaitée avant l’été 2025. Une convention d’objectifs permettra de stabiliser la faisabilité du projet retenu, puis l’instruction administrative (permis de construire, autorisations relatives à la dépollution, rédaction des actes…) incluant les éventuels délais de recours courra tout au long de l’année 2026.
Dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt, la Région Sud PACA a cofinancé des études afin de bien prendre connaissance de l’état du site : diagnostic amiante, plomb, état termites, diagnostic visuel sur état structure métallique, études pollution des sols.
Etudes réalisées sur l’année 2024,
Montant des études de 25 134 € TTC.

