Croisières : 400 000 visiteurs attendus en 2025

L’arrivée en 2025 de deux acteurs majeurs des croisières à La Seyne a conduit la CCIV Ports Rade de Toulon et la Ville de La Seyne* à réunir les commerçants au casino Joa. En toile de fond, l’accueil de 400 000 visiteurs en escales l’an prochain, les dimanche et lundi. L’application « Cruise friendly » permet de se faire connaître gratuitement sur la Toile. Des formations de langues sont également proposées.

Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer

« Les premières personnes que rencontrent les croisiéristes, c’est vous ». Devant une trentaine de commerçants, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, revient sur l’impact majeur des croisières pour la renaissance du centre-ville, mais également des Sablettes. « La semaine dernière, des groupes de personnes bien habillées et de tous âges remontaient la rue Lagane vers l’église ND de Bon Voyage. » Ces visiteurs d’un jour étaient italiens. Ils profitaient d’une escale inopinée, en raison du mistral. « Cet événement climatique nous a permis d’accueillir 200 personnes, à la découverte de notre patrimoine en centre-ville », poursuit Nathalie Bicais.

Delphine Beudin, responsable business development à la CCIV

Ces visites devraient se multiplier en 2025. « L’année prochaine, Costa croisières et P&O Cruise programment 72 escales en plus de celles existantes et de celles détournées pour raison météo », note Delphine Beudin, responsable business development à la CCIV (Chambre de commerce et d’industrie du Var). « Soit 400 000 visiteurs potentiels, comprenant 250 000 à 300 000 croisiéristes et 80 à 100 000 membres d’équipage ».

La Seyne tête d’escale

En toile de fond, la décision par Costa croisières de faire de la rade une alternative à Marseille pour le départ de ses passagers français : « Chaque dimanche, 500 passagers doivent embarquer sur le Costa Pacifica (3 500 passagers). Ce qui implique qu’ils arriveront la veille à La Seyne, avec des retombées économiques potentielles », poursuit Delphine Beudin.

En ce qui concerne P&O Cruise, tous les 15 jours les lundis, d’avril à septembre 2025, le paquebot géant Arvia (6 685 passagers) fera escale au terminal de La Seyne. « Il s’agit d’une clientèle britannique, qui disposera de navettes pour se rendre aux Sablettes ».

Autant le dire, ces escales, toute l’année durant, procurent à la fois « notoriété et rayonnement pour le territoire, font de La Seyne une destination pré et post-croisières et génèrent une dépense d’environ 75 euros par croisiériste (source Costa Croisières) ». Cette somme se répartit pour un quart en équipement à la personne (vêtements, bijoux, chapeaux…), un autre quart en restaurants bars, et un cinquième en artisanat et souvenirs. « En 2023, la CCI d’Ajaccio a étudié les répercutions économiques les jours d’escale », raconte Delphine Beudin. Concrètement, pour une journée d’escale de 9h à 18h, les bureaux de tabac voient leur chiffre d’affaires augmenter de 40 %, les restaurants de 30 %, les boutiques de souvenirs de 100 % et les supérettes de 80%, notamment grâce aux équipages.

Cruise friendly : pour plus de visibilité sur la Toile

(A droite) Julie Bensadoun, responsable développement croisières à la CCIV

« Les dépenses journalières des croisiéristes ont progressé depuis le Covid », note pour sa part Julie Bensadoun, responsable développement croisières à la CCIV. En charge de l’application « Cruise friendly », cette dernière souligne l’importance d’être visible sur Internet pour capter cette clientèle. « Depuis 2023, la Ville, en partenariat avec l’Office de tourisme, démarche les commerçants via son service marketing territorial* pour les inscrire gratuitement sur l’appli. En retour, ils s’engagent à accueillir les croisiéristes en ouvrant les jours d’escale et peuvent s’inscrire à des formations en langues », explique-t-elle. Un investissement stratégique, lorsque l’on sait que l’armateur peut, en cas de mauvais retours, déprogrammer la destination l’année suivante.

 

Le potentiel du « Slow tourism »

L’aquaculture dans la baie du Lazaret.

Loin du farniente et de la plage, les dernières tendances montrent que les escales contribuent à lisser sur quatre saisons la fréquentation touristique. « Le potentiel réside dans nos spécificités patrimoniales locales », explique Nathalie Bicais, maire de la Seyne. Déjeuners sur les parcs aquacoles, visites du patrimoine militaire de la rade, découverte de la cade sur le marché provençal, les atouts propres à La Seyne ne manquent pas. Les Bateliers de la Rade ont d’ailleurs demandé la rénovation du quai pour accoster au fort Balaguier.

Service marketing territorial : 04 94 06 95 03 marketing@la-seyne.fr

* On notait également la présence de Christine Sinquin, première adjointe déléguée à l’environnement, Marie-Claude Paganelli-Argiolas, adjointe déléguée au tourisme, Jo Minitti, adjoint délégué à la vie portuaire, et Yves Dimeglio, adjoint délégué aux marchés.
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