Le débat d’orientation budgétaire (DOB) représente une étape essentielle de la procédure budgétaire des collectivités. Il participe à l’information des élus et favorise la démocratie participative des assemblées délibérantes en facilitant les discussions sur les priorités et les évolutions de la situation financière d’une collectivité préalablement au vote de son budget primitif.
Pour 2025, la municipalité réaffirme ses deux principales orientations budgétaires à savoir:
- Ne pas augmenter les taux d’imposition
- Poursuivre la diminution de l’endettement sur la durée du mandat en moyenne de 3 à 4 M€ par an.
Deux principaux objectifs ont été rappelés :
- Le maintien d’un investissement ambitieux et porteur d’un fonctionnement à venir plus vertueux contribuant à un cadre de vie amélioré et durable
- L’optimisation des dépenses de fonctionnement actuelles.
“Cette année, plus encore que les précédentes, la construction du budget a été complexe. Cette difficulté est dû au contexte national inédit auquel nous avons fait face. Les inconnus sur le projet de loi de finance nous ont tenus dans le flou. Difficile de prévoir nos dépenses alors que le volet recette était encore incertain il y a peu de temps. Mais les services se sont adaptés aux aléas nationaux et ont produit un travail de qualité. Je souhaite les en remercier”, a insisté Nathalie Bicais, maire.
Ce qu’il faut retenir du débat d’orientation budgétaire
Prudence sur les recettes de fonctionnement
- Gel des taux de fiscalité de la Ville depuis 5 ans
- Alors que l’Etat revalorise les bases discales de 1,7 %, nous estimons prudemment les recettes liées aux Taxes ménages (taxe d’habitation sur les résidences secondaire, taxe d’habitation sur les logements vacants, taxe sur le foncier bâti et taxe sur le foncier non-bâti) à + 1,4 %.
- Droits de mutation : même si les analystes tablent sur une hausse du volume des transactions sur l’immobilier ancien de 6 % et une hausse des prix de 2 %, nous tablons sur une recette de 3,6 M€ contre 3,3 M€ en 2024.
- Produits des jeux : estimation de 2,2 M€ comme en 2024
- Stabilité des recettes de tarifications : 5,2 M€
Des dépenses de fonctionnement contenues
– Baisse de 3% des charges à caractère général (électricité, eau, gaz, carburant, maintenances, assurances…) grâce à un travail de fond réalisé pour optimiser nos dépenses :
- Renégociation de tous les contrats de fourniture d’électricité
- Modernisation de nos équipements (Led)
- Remplacement de nos véhicules les plus consommateurs par des véhicules économes
- Travaux d’isolation de nos bâtiments
- Traque aux fuites et aux dépenses excessives d’eau
– Des charges financières qui diminuent
Elles sont évaluées à 3,7 M€. Remboursement en 2025 d‘un emprunt évalué à 10,9 M€ et nouveau volume d’emprunt de 8 M€.
– Des dépenses de personnel maîtrisées
A la fin de l’exercice 2024, elles devraient s’établir autour des 63,8 M€.
Nous prévoyons une dépense de 65 M€ en 2025 soit 2,6 % du fait d’augmentations automatiques indépendantes des arbitrages municipaux à savoir
- Augmentation du SMIC
- Hausse des cotisations de la caisse de retraite des agents des collectivités locales
- Mise en place de la prestation sociale complémentaire au 1er janvier 2025
- Application du glissement vieillesse technicité
– Un soutien fort aux associations
Le soutien aux associations sera du même montant qu’en 2024 alors que certaines collectivités diminuent leurs subventions
A noter que l’ensemble des hausses subies s’élève à 1,8M€ et nous contenons cette hausse en proposant un budget en augmentation de 1,7M€ grâce à la maîtrise de la masse salariale tout en améliorant le service rendu à nos concitoyens.
La chasse aux subventions
En 2024, il était attendu 1,7 M€ de subventions, la collectivité a réussi à encaisser 2,4M€.
Pour 2025, nous tablons sur un niveau prudent de nouvelles subventions à hauteur de 2M€.
Un investissement ambitieux
L’investissement pour 2025 devrait se situer aux alentours des 13,5 M€ dans la droite ligne de ce qui est fait depuis 4 ans pour rattraper le retard d’entretien des bâtiments communaux.
Les principales dépenses d’investissement :
- Près d’1 million d’€ sur les bâtiments scolaires
- Environ 900 000 € sur le reste des bâtiments municipaux
- Plus de 500 000 € sur les bâtiments sportifs
- Environ 300 000 € sur les bâtiments culturels
- Plus de 415 000 € pour le NPNRU du centre-ville qui démarre concrètement cette année.
De plus, près de 2,8 millions d’€ cette année seront investis pour terminer les travaux du complexe Scaglia.
Une dette qui diminue
Le 31 décembre 2019, l’encours de la dette s’élevait à 123,6 millions d’€, au 31 décembre 2025, l’encours de la dette est estimé au pire à 99,3 millions d’€. Soit une baisse de la dette de 24 millions d’€ au minimum entre fin 2019 et fin 2025.
La capacité de désendettement de la Ville est redescendue autour des 9,5 ans pour la 5e année. Bien en-dessous des 12 ans, valeur plafond que regardent nos institutions pour des communes de même strate.
Les perspectives 2026-2028
Dans la continuité de ces 5 dernières années, les efforts engagés vont être poursuivis afin de :
- Rendre notre ville plus belle, mettre en valeur notre patrimoine architectural, naturel et humain afin de la rendre encore plus accueillante.
- Réaliser les investissements nécessaires et producteur de richesses
- Gérer le patrimoine communal afin qu’il ne se dégrade pas et se séparer peut-être de locaux qui ne sont plus adaptés comme nous avons su le faire avec le site d’Eugénie Cotton.
- Diminuer la dette afin de pouvoir baisser les taux d’impositions des Seynoises et Seynois
- Maîtriser les dépenses de fonctionnement comme nous avons réussi à le faire malgré les crises successives
- Gérer au plus juste la masse salariale sans impacter le service rendu à nos concitoyens