Ce samedi 24 avril au parc de la Navale, devant la stèle érigée en hommage aux résistants des chantiers navals et à Missak Manouchian, était commémoré le 106ème anniversaire du génocide arménien. La cérémonie était organisée par la Ville et l’association franco-arménienne Abris’s-Club.
« Le 24 avril 1915, 25 ans avant la Shoah, le monde connaissait le premier génocide du XXe siècle. Un million et demi d’arméniens prenaient les chemins d’une déportation sans précédent dans l’Histoire. » Ce samedi 24 avril 2021 après-midi, parc de la Navale, Maryse Grigorian, présidente de l’association franco-arménienne de l’aire toulonnaise Abris’s-Club, honorait un devoir de mémoire devant la stèle érigée à l’initiative de Pierre Papazian. Une stèle qui rend hommage aux ouvriers des chantiers navals entrés en résistance durant la Deuxième Guerre mondiale, dont Missak Manouchian.
Bernard Papazian, fils de Pierre Papazian et membre d’Abris’s-Club participait à la cérémonie aux côtés de Jean-Pierre Colin, premier adjoint au maire de La Seyne-sur-Mer et conseiller régional représentant le président de la Région Sud, Renaud Muselier. Pour représenter madame le maire Nathalie Bicais et sa majorité, étaient également présents Marie-Claude Paganelli-Argiolas, adjointe notamment déléguée aux jumelages et Dominique Baviéra, adjoint délégué à la politique culturelle.
Solidarité avec le peuple arménien
« Notre histoire commune avec les arméniens dure depuis des siècles, souligne Jean-Pierre Colin. En effet, interroge-t-il, qui se rappelle aujourd’hui que le dernier roi d’Arménie Léon XI, au XIVe siècle, est enterré avec les rois de France dans la basilique de Saint-Denis ? Les arméniens, répond l’élu, sont donc nos frères dans l’histoire de France. »
« En ce XXIe siècle », Maryse Grigorian voit « une quatrième génération de citoyens français d’origine arménienne qui porte en elle le poids de son histoire, les valeurs de la France, et son attachement à la Terre d’Arménie. » « Grâce à ce triple héritage, indique la présidente d’Abriss-Club, se réalise ce que le Général de Gaulle avait prédit en juillet 1941 à Damas. »
Elle le cite : « Je suis persuadé aujourd’hui que de ce petit nombre de rescapés, demain une jeunesse vaillante fera resurgir une Arménie libre, en sécurité et indépendante. » Et à présent, affirme-t-elle, « cette nouvelle génération ne fait plus de différence entre défendre la liberté de l’Arménie, défendre son histoire et défendre la France. »
Le premier adjoint assure pour sa part que « la nouvelle majorité municipale se veut solidaire du peuple arménien », avant de « saluer le formidable travail de Marie-Claude Paganelli-Argiolas et de toute son équipe » pour évoquer « un choix fort » du mandat. A savoir : « Un seul nouveau jumelage, avec nos amis chrétiens d’Orient arméniens. » En tant que conseiller régional Jean-Pierre Colin, annonce en outre : « J’ai rencontré la semaine dernière, avec le président Renaud Muselier, le représentant du gouvernement du Haut Karabakh et nous avons conclu une visite de soutien de la Région dans sa capitale avant la fin de l’année. »