« Cet ouvrage a pour objet la découverte des moyens de levage et de transport qui ont accompagné la construction de bateaux de milliers de tonnes dans les années 1970-80 sur le site des chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. » L’angle choisi est inédit, car cette fois-ci ce ne sont donc pas les navires qui ont la vedette, mais les outils qui ont aidé les humains à accomplir leurs prouesses. “Des engins et des hommes”, deuxième brochure éditée par le Centre de ressources sur la construction navale (CRCN)*, a été présentée à madame le maire Nathalie Bicais par le président de l’association, Jean-Claude Guisti, jeudi 26 janvier dernier à Hôtel de Ville.
Deux ans de recherches ont été nécessaires pour documenter le thème de ce nouvel ouvrage. Deux ans d’un travail mené en collaboration avec les Archives municipales, sachant que le CRCN et la Ville sont liées par une convention.
“Des engins et des hommes” rassemble de nombreuses images d’archives, photographies, plans et croquis, dont certains dessinés à la main. Autant de documents qui racontent ainsi les chantiers par le prisme des Titans, des Atlas… noms donnés aux grands engins de levage et grues flottantes en référence « aux puissances surhumaines de la mythologie », selon les anciens des chantiers qui font vivre sa mémoire et ont rédigé les textes de l’ouvrage. Certains de ces engins ont d’ailleurs été construits à La Seyne.
Vous trouverez par exemple, dans cette brochure, cette scène étonnante à laquelle les Seynois ont assisté le 17 mai 1917 : « Lors des premiers essais du Pont levant, un défaut de fonctionnement l’empêche de se relever. Pour permettre la sorties des bateaux du port, L’Atlas, grue flottante la plus puissante de la rade vient à la rescousse et soulève un à un les bateaux pour les poser de l’autre côté du pont, à la grande joie des badauds. »
Il y est aussi question de « l’infatigable travailleur » : le Laborieux, « pas bien gros » mais sacrément costaud puisqu’il constituait « une pièce maîtresse lors des lancements des navires ».
Et hasard du calendrier, la sortie de cet ouvrage coïncide avec le démantèlement, de l’autre côté de la rade, de la “10P”. Après la fermeture des chantiers, cette grue Titan avait rejoint la Marine nationale et les bassins Vauban.
