« Avec Mme le maire, nous souhaitons que le Contrat local de santé préviennent toutes les pathologies, dans une démarche de mutualisation des acteurs institutionnels, médicaux et associatifs ». Adjointe à la santé, Sophie Robert** a d’abord présenté les six axes de travail du diagnostic local de santé : « Démarrer la vie en bonne santé pour les 0-25 ans, des citoyens en pleine forme pour les adultes, le bien vieillir pour les seniors, santé et environnement, santé mentale et enfin la coordination des acteurs sur le territoire ». Un territoire dont la population, stable, atteignait 65 484 habitants en 2020, « avec une population plutôt jeune dans les QPV (Quartiers politique de la Ville), et un taux de chômage supérieur aux autres communes de TPM ».
Autre constat, la pandémie a laissé des traces : « Beaucoup de gens ont renoncé aux soins, tandis que la sédentarité a aggravé l’obésité infantile et les troubles de l’équilibre chez les seniors. Enfin, les violences intrafamiliales se sont accrues », remarque Claude Goerger, coordinatrice des ateliers santé ville.
Pour traiter ces défis, le Contrat local de santé adopte une démarche transversale : « On y retrouve des enjeux éducatifs, économiques, environnementaux, de santé, de logement et de sécurité », relève Sophie Robert. L’état des lieux est le suivant : avec 13,2 médecins pour 10 000 habitants, La Seyne dispose pour l’heure d’une bonne couverture médicale : « Toutefois, 39% de nos praticiens ont plus de 60 ans et ne prennent plus de nouveaux patients. Au centre-ville, les besoins sont déjà là et le projet de Maison de santé doit y pallier », relève Christine Cuniberti, conseillère municipale en charge du projet. Une autre piste consisterait à combiner télémédecine et visites à domicile d’infirmières. Avec, en soutien, la Maison de santé Caduceus aux Playes, l’hôpital George-Sand du CHITS à Berthe, qui vient d’ouvrir un service pour les addictions, et la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) La Seyne Toulon-Ouest.
La Ville, pour sa part, coordonne, via sa direction des solidarités, secteur santé, le volet prévention via différents outils : le DAC (Dispositif d’appui et de ccordination), en cours de formation, le CLIC (Centre local d’informations et de coordination), qui recense les personnes vulnérables lors des plans canicules ou encore le Conseil local de santé mentale. « Tout au long de l’année, nous menons des actions, poursuit Claude Goerger : Journée nationale de l’audition le 30 mars, Mars bleu pour la prévention du cancer colorectal, Octobre rose pour le cancer du sein, les journées hypertension et diabète de type 2 au centre Mandela, les dépistage du VIH au Centre culturel Tisot, en centre-ville et aux Sablettes, sans oublier, pour nos aînés, les forums santé itinérants et les ateliers des aidants, animés par une psychologue ».
Un travail de fond salué par l’adjointe à la santé : « Nous poursuivons son optimisation sur le terrain, en mutualisant nos moyens afin d’éviter les doublons. Le moyen de porter, avec madame le maire, nos projets politiques », conclut Sophie Robert.
La signature du Contrat local de santé 2021-2025 est prévue le jeudi 30 juin prochain.
