Du miel et des abeilles à l’école Jean-Jacques Rousseau

Des apiculteurs ont partagé leur passion avec les petites sections de l’école maternelle Jean-Jacques Rousseau le 27 avril dernier. Le fruit d’un partenariat entre la Ville et l’association Apivet 83, dont les ruches école bénéficient d’une parcelle de terre à la Dominante.

Comprendre la biodiversité, c’est respecter la faune et la flore

Les enfants ont défilé toute la journée dans la petite pièce mise à disposition pour l’occasion. Une combinaison de protection, un outil pour enfumer les abeilles, un panier à ruche, et une petite peluche Maya l’abeille ont fait le bonheur des plus jeunes. Les ateliers accompagnés de petites vidéos en dessins animés avaient pour but de sensibiliser les enfants au respect de l’environnement, de la biodiversité et à les aider à en apprendre plus sur ces insectes pollinisateurs. Car s’il existe 20 000 espèces d’abeilles répertoriées sur la planète et qu’elles peuvent avoir jusqu’à sept fonctions différentes durant leur existence (nettoyeuse, nourrice, architecte …), de nombreux mystères restaient à éclaircir dans la tête des plus jeunes. Matthéo, par exemple, avait beaucoup de mal à comprendre que les abeilles, qui sont à l’origine du miel, soient également responsables “de la reproduction des plantes” et fassent en sorte que nous ayions des fruits et des légumes toute l’année.

Du miel, mais aussi des fleurs, des fruits et des légumes

Francis Desmarais, président de l’association et vétérinaire de métier explique : “Ils sont encore très jeunes et ne comprennent certainement pas tout ce qu’on essaie de leur expliquer, mais c’est une très bonne entrée en la matière. On commence la rencontre en leur expliquant que les abeilles ne sont pas des nuisibles et qu’il ne faut pas en avoir peur ou essayer de leur faire du mal. Si l’insecte ne se sent pas en danger, il n’a aucune raison d’attaquer. Pour le reste, ces jeunes ont conscience de la provenance du miel, mais notre rôle c’est aussi de leur apprendre que les abeilles permettent également aux plantes, qui ne peuvent pas se déplacer, de se reproduire grâce au pollen qu’elles transportent de fleurs en fleurs.” 

L’urbanisation, un fléau pour la vie des insectes

Si l’homme en connaît autant sur le domaine, c’est qu’il a vécu auprès d’apiculteurs presque toute sa vie. Il reprend : “Les abeilles, c’est une histoire de famille pour moi. j’ai vu mes grands-parents et mes parents travailler les ruches toute leur vie. Il faut comprendre une chose essentielle, c’est que respecter les abeilles, c’est prendre soin de la biodiversité et de la vie en général. C’est pour cette raison que je suis dans cette association et que je désire transmettre la parole. Lorsqu’on s’intéresse au phénomène, on s’aperçoit que les pollinisateurs disparaissent. On pense à tort que c’est l’affaire des abeilles uniquement, mais c’est faux. Les chiffres l’attestent, tous les insectes se font de moins en moins nombreux dans le temps et la raison est simple : il y a de plus en plus de constructions et moins d’espace pour eux. Apprendre aux plus jeunes à protéger les insectes et à réserver une petite parcelle de nature auprès d’eux, c’est aussi ça la finalité de l’exercice. ” 

ApiVet 83. Renseignements au 06.16.13.47.13. Les membres de l’association seront présents lors du premier salon apicole « Abeilles en Seyne », le 7 mai prochain sur le site du Domaine de Fabrégas.
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