#émancipez-vous : tout le programme de la Semaine des droits des femmes

Madame le maire Nathalie Bicais a présenté, vendredi 3 mars dans les jardins de la Maison Pouillon, le programme seynois de la Semaine des droits des femmes. De nombreuses associations se sont en effet mobilisées pour organiser un programme particulièrement riche, qui se déroulera du 4 au 12 mars prochains. Au menu : expos, conférence pour une société sans violence, self défense, table ronde sur le mariage précoce, diffusion de documentaire sur “le rire interdit aux femmes” et spectacle de femmes clown(e)s. Le programme, détaillé dans cet article, est introduit par une interview de Cheikh Mansour, adjoint délégué à la défense de la cause féminine.

Trois questions à Cheikh Mansour, adjoint à la maire délégué à la défense de la cause féminine

Sortir à La Seyne : La Ville s’est toujours mobilisée pour les droits des femmes, mais cette édition 2023 de la Semaine des droits des femmes est encore plus dense que les précédentes. Pouvez-vous nous indiquer pourquoi la municipalité s’engage tant sur le sujet ?

Cheikh Mansour.

Cheikh Mansour : « Pour les droits des femmes, madame le maire a souhaité une période plus longue que la journée du 8 mars. Le sujet en vaut la peine. Notre préoccupation est d’autant plus grande que le constat est alarmiste : 200 plaintes par an au commissariat de La Seyne pour des violences conjugales ou intrafamiliales. La région PACA est très impactée avec 8,6 % de la totalité des plaintes, contre 6,8 % au niveau national. Les violences sexistes, sexuelles, intrafamiliales mais aussi le harcèlement sont des exutoires des frustrations masculines. La municipalité s’est également engagée pour l’égalité filles/garçons, notamment dans le sport. Lutter contre les violences passe par une prise de conscience de toutes et de tous. Car les fondements du sexisme sont la culture, la religion et les traditions qui sont également à la base des discriminations faites aux femmes ».

De nombreuses associations sont impliquées dans l’organisation de cette Semaine. Comment avez-vous orchestré toutes ces énergies ?

« Nous fédérons les actions des nombreuses associations seynoises autour de ce moment important. Toutes agissent dans des domaines différents, tous aussi importants les uns que les autres. Que ce soit l’émancipation, l’accès aux droits ou encore à la santé ».

Cette année, les thèmes de la Semaine tournent justement autour de “l’émancipation” que ce soit par le rire, par l’éducation ou par l’éveil des consciences. Quels sont, selon vous, les plafonds de verre qu’il faut encore briser pour atteindre l’égalité des droits mais aussi, l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes?

« A travail égal, les femmes sont (encore) rémunérées entre 16 et 27 % de moins que les hommes selon leurs domaines d’activité. Seulement 20 % des communes françaises sont dirigées par des femmes. Il n’y a que trois femmes chefs d’entreprise parmi les 40 du CAC 40. Et pourtant, les filles obtiennent plus de baccalauréats que les garçons et sont plus nombreuses à accéder aux études supérieures. Or, seulement 31 % des filles étudient les sciences. La société fonctionne encore un peu sous la loi Salique, les patrimoines et les entreprises familiales se cèdent de « père en fils », les filles sont souvent dépossédées. Mais restons positifs, les jeunes générations ont attaqué la forteresse et la parole est libérée. Enfin ! »

Nathalie Bicais : «  Il est de notre devoir de lutter contre toutes les inégalités »

Madame le maire Nathalie Bicais entourée par Cheikh Mansour, adjoint délégué à la défense de la cause féminine et Nadine Giraud, déléguée du préfet du var

Ce vendredi 3 mars, madame le maire Nathalie Bicais a souhaité lancer le programme de la Semaine seynoise des droits des femmes dans les jardins de la Maison Pouillon, où « Léni Whitford-Bergia expose sa collection de Mariannes, aussi belles qu’engagées pour les droits des femmes » (lire ci-après). En présence de son adjoint délégué la défense de la cause féminine, Cheikh Mansour, et des élus Christelle Lachaud, Virginie Sanchez, Dominique Baviera et Christine Cuniberti, ainsi que des partenaires associatifs, Nathalie Bicais a ainsi présenté « un événement fédérateur qui réunit tous les acteurs publics, ainsi que le monde associatif. » La question des droits des femmes étant, selon elle, « un sujet qui leur tient à cœur et tous ont voulu s’inscrire dans cette dynamique positive et citoyenne ».

« En tant que pouvoir public, a-t-elle déclaré, il est de notre devoir de lutter contre toutes les inégalités, qu’elles soient sociales, sexuelles ou de toute autre forme. Ces dernières années, nous avons réalisé de nombreuses actions avec nos partenaires pour mettre en lumière les femmes en montrant leurs succès, en ouvrant le débat et en échangeant avec nos concitoyens de toutes générations. Le travail que nous effectuons paie et nous le voyons à travers les mentalités qui évoluent sans cesse. Nos actions nous ont permis de franchir plusieurs étapes avec réussite, mais le chemin est encore long. Il est important que tous nos partenaires, que Les Seynoises et les Seynois sachent qu’ils peuvent compter sur notre municipalité. »

Nadine Giraud : « L’émancipation, c’est la clé »

Nadine Giraud.

Pour la déléguée du préfet du Var, qui chaque année est très attentive à l’organisation des événements autour du 8 mars, « que ce soit par le rire, par l’éducation, par le sport ou par l’esprit d’entreprise, tous les thèmes abordés cette année par les événements de la Semaine de défense des droits des femmes parlent d’émancipation. C’est la clé pour ouvrir le champs des possibles en matière d’égalité femmes/hommes ».

 

Nathalie Rocailleux : « Prendre en charge les victimes et les auteurs »

Les portes ouvertes de la maison Françoise-Giroud se feront toute la semaine du 6 au 10 mars, explique Nathalie Rocailleux, directrice de l’association familiale laïque « Transition », mais particulièrement le vendredi 10 mars avec la réception de tous les partenaires opérationnels et financiers, publics et privés de cette maison qui œuvre à l’accueil et l’accompagnement de victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Le 8 mars à 14h, nous organisons également une conférence avec l’association Vivre en famille, dont le travail avec les auteurs de violence est tout aussi important que l’accueil des victimes, ici à la maison Françoise-Giroud. Elle aura lieu dans la salle du conseil municipal ». La conférence s’intitule “Une société sans violence ? oui c’est possible !” L’entrée est libre.

Maison Françoise-Giroud : accueil des victimes de violences. 2 rue du docteur Mazen. Tél : 04 94 30 62 39. Ouverte tous les jours du lundi au vendredi de 9h à 17h.

 

Femme dans la cité : Genre et sexisme

Les 6, 7 et 8 mars, les femmes dans la cité proposent des événements pour réfléchir autour de la place des femmes dans la société et dans la famille. Avec un stage de self défense et un café-débat intitulé “Genre et sexisme”, toutes veulent dénoncer les stéréotypes qui mènent au sexisme, qui entraîne à son tour les violences faites aux femmes !

Session de self-défense.

L’association “Femme dans la cité” a toujours été très investie dans l’organisation de la Journée internationale des droits des femmes, et ce depuis la création de l’association en 1993. Et cette année encore, le programme proposé par l’association présidée par Catherine Martinez dans le cadre de la Semaine des droits des femmes, est très riche :

• Lundi 6 mars à 14h à l’espace des parents : “La place des femmes dans la société, dans la famille”. Avec l’intervention de l’association Vivre en Famille

• Mardi 7 mars à 14h à l’espace Germinal, stage de self-défense avec l’UFOLEP (Union française des oeuvres laïques d’éducation physique). Et à 17h, aux Lavandes, vernissage de l’exposition “Genre et sexisme”.

• Mercredi 8 mars de 9h15 à 12h aux Lavandes, café-débat “Genre et sexisme” avec Béatrice Audhuy du Centre de santé sexuelle du Var et Isabelle Choutet de l’AAVIV (Association d’aide aux victimes d’infractions du Var).

FEMME DANS LA CITÉ : 710 AVENUE JEAN-BARTOLINI LES LAVANDES 1. Téléphone : 04 94 06 66 60

 

Citez des talents : Expos et ateliers

Gil Fréchet.

L’association “Citez des talents” propose du 2 au 10 mars, une diffusion de vidéos sur la participation des femmes du foyer à la rénovation et à la décoration du local de l’association. Des ateliers couture, beauté, massage et bien-être auront également lieu.

Une exposition des objets réalisés par les femmes du foyer (sacs, robes, layettes bébé…) aura lieu, en même temps que celle du photographe Gil Frechet, dont le vernissage est annoncé vendredi 10 mars à 18h. L’entrée est libre.

“CITEZ DES TALENTS ” AU FOYER MUNICIPAL TRAVERSA : RUE JEAN-FERRAT, LES MIMOSAS 3. Téléphone : 06 10 37 07 58. Mail : N.BENAMMAR34@LIVE.FR

 

Les Chantiers du cinéma : “Elles préfèrent en rire…”

Avec la mise en lumière de cheffes d’entreprise seynoises et un spectacle de femmes clowns, les Chantiers du cinéma proposent de faire un focus sur l’humour et le business, qui sont encore des chapelles masculines. Autrement dit comment parler d’émancipation, que ce soit par le rire ou par la réussite professionnelle.

Laëtitia Roussel, directrice de CLM Formations. Copyright Emi & Clyde

L’association présidée par Luc Patentreger a toujours été très engagée dans l’organisation des Journées internationales des droits des femmes. Cette année, les Chantiers du cinéma vous donnent rendez-vous vendredi 10 mars pour une journée d’animations et d’échanges.

A 14h, une conférence-débat aura lieu en salle du conseil municipal de l’hôtel de ville, en collaboration avec Charlemagne et le Crédit mutuel. Le thème : les cheffes d’entreprise. Pour illustrer ce propos des portraits de cheffes d’entreprise seynoises ont été réalisés par les deux photographes du studio Emy & Clyde (voir photo ci-contre).

Rire : interdit aux femmes

L’affiche de la soirée “Les femmes préfèrent en rire”, vendredi 10 mars au casino Joa.

En soirée, à 20h, au casino Joa, un film documentaire de Marie Mandy “Les femmes préfèrent en rire” sera projeté. Il sera précédé par un spectacle de femmes clowns : “Melle H et ses créatures”. La soirée sera clôturée par un cocktail. Tarif : 5€.

Pourquoi le rire ? Les membres de l’association ont été interpellés par un livre de Sabine Melchior-Bonnet qui s’intitule “Les femmes et le rire”. Mais aussi par le documentaire de Marie Mandy. De déplorer que faire rire est une prérogative des hommes. Subversif et incontrôlable, le rire a longtemps été interdit aux femmes. Au nom de la bienséance, de la beauté et de la discrétion, il convenait d’opposer rire et féminité. De constater également que les humoristes et les stand-uppeuses sont souvent insultées sur les réseaux sociaux a contrario de leurs confrères plutôt adulés et respectés. Luc Patentreger a donc souhaité mettre le rire des femmes et, les femmes qui font rire à l’honneur pour cette Semaine seynoise de défense des droits des femmes.

LES CHANTIERS DU CINENA : Internet, Facebook  Mél: contact@femmesfestival.fr Téléphone : 06 09 53 75 60

 

Femmes en lutte : après-midi d’échanges

Les associations Histoire et patrimoine seynois et la Ligue des droits de l’Homme section Toulon/La Seyne organisent une après-midi d’échanges sur : “le rôle des femmes en pays varois au sortir de la Première guerre mondiale” et “la situation des femmes et Afghanistan aujourd’hui.”

Plus d’info en cliquant sur ce lien 

Samedi 4 mars de 15h à 18h salle Baudoin, collège l’Herminier allée des Nymphéas . Entrée libre

 

Centre Nelson-Mandela : Épanouissement et bien-être

Le 7 mars, le centre social et culturel dirigé par Raphaël Brière propose une journée autour de l’épanouissement des femmes et de leur bien-être. Débats, ateliers, expo et musique sont au programme.

Groupe de parole des femmes au centre Nelson-Mandela.

L’accès aux soins, la confiance en soi, l’acceptation de son corps, et le bien-être sont des portes d’entrée pour accéder à l’émancipation. « Une journée entière est prévue sur le thème de l’épanouissement et du bien-être des femmes, avec le matin des ateliers d’échanges et un pique-nique le midi, annonce Raphaël Brière, le directeur du centre social. L’après-midi sera animé par des ateliers ludiques (danse, relaxation…) et, à partir de 16h, un moment festif est programmé avec un groupe de musique. »

CENTRE SOCIAL ET CULTUREL NELSON-MANDELA : 34, ESPLANADE JOSIANE-CHRISTIN. Téléphone : 04 94 94 77 45. Mél : contact@centre-social-la-seyne.com, Internet.

 

La MAEFE : Parenthèses féminines

L’association propose trois parenthèses féminines lundi 6 mars après-midi au parc de la Navale.

• 13h30 Zumba géante

• 14h/14h40 Ateliers – Une parenthèse pour se protéger : self-défense féminin – Une parenthèse pour respirer : yoga – Une parenthèse pour se relaxer : relaxation – Une parenthèse pour se révéler : danse art émergence – Une parenthèse pour s’exprimer : écriture – Une parenthèse pour peindre – fresque collective.

• 14h45 Zumba géante suivie des mêmes ateliers cités précédemment.

• 15h45 Zumba géante suivie des mêmes ateliers cités précédemment.

MAEFE : Les lilas 1 – 498 Avenue Bartolini. Téléphone : 04 89 79 18 69 Internet

 

Sud Fraternité : Stop mariages précoces

L’association Sud Fraternité propose du 6 au 12 mars des animations et des débats autour de l’émancipation des jeunes filles par l’éducation et notamment une réflexion sur les mariages précoces. 

Aminata Ballo.

Pour Aminata Ballo, la présidente de Sud Fraternité, l’avenir des filles à l’école passe par un Stop aux mariages précoces. Les dames de Sud Fraternité ont donc élaboré un programme autour de ce thème fondateur pour l’émancipation des jeunes filles.

Lundi 6 mars de 14h à 16h : Portes ouvertes de l’association au local de la rue de la République avec un café-débat sur la responsabilité parentale et une lecture de poésie par Aïcha Mathlouthi. À 17h30 : au centre culturel Tisot, vernissage de l’exposition de peinture intitulée “Stop mariage précoce” par Antonia – Afro Heart et Degaffe. Exposition visible jusqu’au dimanche 12 mars.

Mardi 7 mars à 12h : repas de Sud Fraternité “hommage au 8 mars” (plats à emporter) au local rue de la République. 8 € (5 € adhérent).

Mercredi 8 mars au local rue de la République à 14h : témoignages de femmes sur l’importance de la journée du 8 mars. À 15h30 : défilé de mode de tissus wax par H&D Studio. À 16h : pièce de théâtre “Femmes capables”.

L’affiche des événements de Sud Fraternité pour la semaine des droits des femmes.

Samedi 11 mars, après-midi : table ronde pour un avenir choisi par les filles : “Stop Mariage Précoce” au local de l’association rue de la République.

SUD FRATERNITE : Rue de la République. Mail : SUDFRATERNITE@OUTLOOK.FR Téléphone : 06 42 59 37 19

 

AMIQ : Égalité filles/garçons

Du 6 au 10 mars, une exposition au local de la rue Carvin sur le thème “Femme – la moitié du monde” est programmée. Des œuvres sur l’égalité fille/garçon seront également proposées par les enfants de l’association aux activités intergénérationnelles. Vernissage lundi 6 mars à 17h. Le 7 mars après-midi sera diffusé un film suivi d’un débat sur “l’estime de soi”

AMIQ : Espace municipal JB Coste, chemin Aime-Genoud. Téléphone : 04 94 62 80 15. Maill : amiqsiegesocial@orange.fr.

 

Pêche aux sourires par Fées&Ries

Alexandra et Christelle de l’association Fées&Ries.

Samedi 04 mars à 10h30, la place de la cigale (Evenos). Association Fées&Ries. Place de la cigale (Evenos). Facebook.

 

Le vernissage de l’expo de Nataly Feraud et Aurélie Magnoni

Le quatuor Omacello

Avec Omacello, un quatuor de femmes violoncellistes – Samedi 4 mars à 11h à la galerie Hoche, 18 avenue Lazare-Hoche.

Jeu de piste familial sur le thème des droits des femmes

Par l’asso Les San’drions – Samedi 4 mars entre 14h et 15h, angle des rues Franchipani et Parmentier. Facebook.

Direction des sports : développer la pratique sportive féminine à La Seyne

Scène de foot“, le 2 juillet dernier au stade Raymond-Januzzi

Un projet du développement du sport féminin a été mis en place par la Direction des sports depuis janvier 2022 avec pour objectif d’accompagner les clubs à favoriser la mixité dans la pratique.

Un projet présenté lors du parlement du sport au mois de septembre, et affiné depuis, qui a tout d’abord permis d’établir un diagnostic. A savoir :

  •  Seulement 37% de femmes étaient licenciées dans un club seynois.
  •  Les femmes sont peu représentées dans les instances dirigeantes. Une femme sur trois fait partie des membres du bureau, et un éducateur sur quatre est une femme.
  •  Les sports collectifs, les sports d’opposition, le sport scolaire, et les sports individuels délivrent la quasi-totalité des licences des 3-10 ans et 11-17 an. Mais les filles sont peu représentées.
  • Il y a une chute des licences féminines à partir de 12 ans, les clubs n’arrivent pas à fidéliser les adolescentes, ou à les faire venir.
  • Les sports multi-activités et les sports bien-être délivrent le plus grand nombre de licences aux femmes.

Afin de faire évoluer ces chiffres et favoriser la pratique des femmes dans les clubs, un premier conseil sportif autours de la pratique sportive féminine a été organisé avec les associations sportives locales. Une Initiation aux sports en mixité au travers de la semaine des Jeux (3-7 juillet) en partenariat avec l’Éducation nationale et les clubs se déroulera au complexe sportif Baquet-Scaglia.

Un projet ambitieux mais nécessaire pour le développement du sport féminin sur le territoire seynois.

Lors de la présentation de la Semaine des droits des femmes, vendredi 3 mars, dans les jardins de la Maison Pouillon

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