Sécurité, émancipation, insertion professionnelle et cadre de vie. Les quatre chantiers du contrat de ville 2024-2030 demeurent l’objet d’une collaboration entre l’État, la Ville et désormais le Département : « Le travail mené depuis 2015 a permis d’améliorer la vie des habitants dans les Quartiers prioritaires de la ville (QPV). Fin juin 2023, lors des émeutes à l’échelle nationale, les quartiers de La Seyne sont restés calmes, signe que le dialogue franc fonctionne », souligne Nathalie Bicais. La première magistrate est ensuite revenue sur sa rencontre, peu après à l’Elysée, en compagnie de 150 autres maires, avec le président de la République, Emmanuel Macron : « J’ai souligné l’importance de ces actions quotidiennes de proximité pour maintenir l’équilibre social ».
Première des priorités, la sécurité bénéficie du CLSPD (Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance) mais également de l’installation place Adjedj du Bureau de la tranquillité publique : « Au contact des habitants, la Police municipale, très bientôt rejointe par la Police nationale, apporte des réponses aux doléances, de même que l’Agora des services », assure Nathalie Bicais.
Au chapitre éducation, le maire a rappelé l’importance des parcours éducatifs de qualité, portés notamment par la reconduction de la Cité éducative en 2025 : « Notre jeunesse constitue une part importante des QPV. Emprunter le chemin de la citoyenneté passe aussi par le lien avec les entreprises qu’assure depuis 2021 la Cité de l’emploi ». Concernant le cadre de vie, le maire de La Seyne a assuré que le NPNRU allait « redonner des couleurs au centre-ville » et Berthe village « de nouvelles centralités pour le Nord ».
« On fait le choix d’être pro-actifs, avec des réponses opérationnelles », abonde Jean-Louis Masson. Le président du Département du Var signe le retour de son institution au sein du Contrat de ville : « On est conscients des trafics, des violences intrafamiliales. Et on souhaite agir plus efficacement, via le plan de réussite éducative, mais également via l’insertion professionnelle ». Et Jean-Louis Masson de saluer l’action de la conseillère départementale Lydie Onteniente (par ailleurs adjointe à la jeunesse) au sein de Var insertion travail : « Grâce à ce dispositif, deux bénéficiaires du RSA sur trois rejoignent la vie active », se félicite-t-il.
Concernant le sport, Jean-Louis Masson s’est réjouit que le dojo solidaire Romane Dicko ait déjà attiré 70 licenciés : « Cela a du sens pour notre jeunesse », note-t-il avant de souligner l’importance de la co-production dans l’aménagement des espaces communs : « Il s’agit d’être au contact des résidents, avec le bailleur social THM, via le contrat d’associations d’acteurs, que ce soit pour l’accessibilité des personnes handicapées ou des familles. »
« Le contrat de ville, c’est votre projet, madame le maire », confirme le préfet du Var. « La mise en œuvre des politiques publiques et les lois de finance, qui donnent des moyens massifs aux QPV, n’est pertinente que si elle répond aux besoins du terrain, qu’il s’agisse des élèves du collège Wallon ou des enseignants du collège Eluard », insiste Philippe Mahé. Le représentant de l’État a par ailleurs observé qu’il n’assurait plus la sécurité « seul dans son coin » : « Les opérations Places nettes ont débuté ici, à La Seyne, en coopération avec la Police municipale et avec un suivi judiciaire adapté ». Au quotidien, Philippe Mahé a loué le « travail au long cours, celui du terrain, pour être plus efficace, visible de nos concitoyens » : patrouilles mixtes Police municipale / Police nationale, quartier de reconquête républicaine, expulsions et lutte contre les squats ont été citées. Le préfet du Var a enfin indiqué vouloir résoudre le problème de la vacance de certains logements : « A l’heure où l’on peine à se loger, un vrai travail est à mener avec le bailleur social THM à ce sujet ».
* Représentant Jean-Pierre Giran, président de la métropole TPM. On notait également la présence des représentants de la CCIV, de la Chambre de métiers, de la Banque des territoires, de la CAF, de la Police nationale, de France Travail, du bailleur social THM, du Logis familial varois et d’Erilia.
Les moyens engagés
En moyenne, dans le cadre du contrat de ville 2015-2030, l’État a alloué 950 000 euros annuels de crédits exceptionnels, abondant les crédits métropolitains et communaux.
En 2024, l’État a financé à hauteur de 1,4 million d’euros la politique de la Ville à La Seyne :
– 12 postes d’adultes au sein de structures associatives et de la commune
– 58 actions dans le cadre du contrat de ville pour plus de 426 000 euros
– 14 actions dans le cadre de l’opération Quartiers d’été à hauteur de 62 500 euros
– Un programme de réussite éducative à hauteur de 250 000 euros
– Un programme Cité éducative à hauteur de 400 000 euros
– Un programme Cité de l’emploi à hauteur de 50 000 euros