Et vogue “le Jasmin” !

Vingt-quatre équipages ont pris le départ de la 30ème Route du Jasmin, ce lundi 1er août. A l’origine de la course-croisière en Méditerranée, entre La Seyne-sur-Mer et la Tunisie : Jo Minniti. Après deux ans de pause imposée par la crise sanitaire, le Seynois, toujours à la barre, renoue avec cette épopée estivale.

« Je suis un affamé d’adrénaline ! » C’est donc, de son propre aveu, son carburant. Et cela dure depuis plus de trois décennies. Sous sa casquette de plaisancier passionné, Jo Minniti, par ailleurs adjoint au maire délégué à la vie nautique et à la politique portuaire, et conseiller métropolitain, en est ainsi à sa trentième organisation de la Route du Jasmin, course croisière qui rallie La Seyne-sur-Mer à la Tunisie, en passant par la Sardaigne. Et quand on lui demande s’il se souvient de l’état d’esprit dans lequel il était lorsqu’il a lancé la première édition, en 1991, il répond : « J’éprouvais le stress de la nouveauté, d’une première organisation, le stress d’affronter des mers que l’on ne connaissait pas bien… Le stress, je ne fonctionne qu’à ça ! » De fait, poursuit-il, « ça a tellement bien marché, que nous avons continué ». En effet, celui qui donne la priorité à la sécurité – « le Jasmin ne se court pas les écoutes entre les dents » -, n’a jusqu’ici été empêché que ces deux dernières années par la tempête Covid. Même au moment de la révolte du Jasmin, au début des années 2010, il s’est efforcé de maintenir la traversée de la Méditerranée du mois d’août, déjà devenue emblématique, « pour ne pas lâcher les Tunisiens », disait-il alors. On l’aura compris, entre Jo Minniti et la Tunisie, c’est aussi une histoire de cœur. Et c’est peut-être ce qui donne le ton de cette régate qui peut être courue, aussi bien en mode sportif qu’en mode détente. Laquelle fait la part belle aux escales festives et culturelles.

Ce 31 juillet, veille du départ, le traditionnel dîner des équipages a d’ailleurs fait office d’inauguration de cette 30ème édition. Des équipages rassemblés à la grande forme, esplanade Marine, et que Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, et Daniel Martinez, conseiller municipal délégué à la politique sportive, sont venus encourager (photos ci-après).

Lundi 1er août, après le briefing météo de rigueur, 24 bateaux ont donc hissé les voiles pour un top départ donné dans la grande rade de Toulon. Soit bien moins que lors des précédentes éditions, qui comptaient entre 50 et 70 voiliers engagés. Or, en raison du contexte sanitaire, la tenue de la course-croisière, qui se prépare « d’ordinaire dès décembre à l’occasion du salon nautique de Paris », explique Jo Minniti, n’a pu été confirmée que fin avril, ce qui a considérablement réduit le délai d’inscriptions. Autre conséquence : « Des Suisses, des Allemands et même une Australienne font partie des participants, mais il y a moins d’étrangers », indique l’organisateur.

Toujours est-il que la flotte navigue pour l’heure vers la Sardaigne, une première escale étant prévue à Asinara, au Nord-Ouest de l’île, puis une deuxième à Carloforte, au Sud-Ouest. Les équipages rallieront ensuite Bizerte, un temps fort pour Jo Minniti : « C’est ici que la Route du Jasmin a touché pour la première fois la Tunisie, et ce sera la mobilisation générale pour nous organiser une bonne fiesta ! » Mais la montée d’adrénaline, c’est « jusqu’au soir de la remise des prix », le 15 août à Hammamet, après une avant-dernière étape à Gammarth.

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