Fimat : le potentiel du sur-mesure

Le 30 juin dernier, le préfet du Var, Evence Richard, s’est rendu dans l’entreprise Fimat à Camp Laurent. Le fabricant industriel de menuiserie aluminium et thermolaquage est lauréat de l’appel à projets « soutien à l’investissement industriel dans les territoires » et du guichet « industrie du futur ». Il vise, d’ici 2025, le doublement de son chiffre d’affaires, de ses effectifs et de sa surface.

« Notre objectif est de passer de grand artisan à petit industriel ». Après 20 ans d’entrepreneuriat, le grenoblois Vincent Thibaudat s’est associé à Patrick Saint-Etienne pour moderniser la société Fimat, créée voilà plus de 40 ans. « D’ici 2025, il s’agit de doubler notre chiffre d’affaires. Pour cela, une extension de 1 000 m2 est en construction derrière Castorama, et nous prévoyons de recruter 30 salariés », annonce l’ingénieur des Mines diplômé d’HEC.

En toile de fond, un marché concurrentiel où il faut se distinguer : « On conçoit le produit puis on le fabrique. Cela permet de réaliser, sur mesure, des baies coulissantes en alu ou des ventaux, comme pour l’hôtel Okko place de La Liberté, le siège de la DCNS à Ollioules, le palais de la glisse à Marseille ou encore le centre aquatique de Courchevel ».

L’atout de Fimat ? Une structure souple dont l’approvisionnement demeure régional avec des produits recyclés : « L’aluminium vient de Toulouse, les baies vitrées de La Ciotat. Des matériaux recyclables à 400 % pour l’alu et 200 % pour le verre ».

Si les débouchés de Fimat se trouvent à 90% dans un rayon de 150 kilomètres autour de La Seyne, le potentiel national et international reste intact, avec des implantations à Lyon, en Bretagne et même au Bénin.

Son activité a donc bénéficié des aides de France Relance : 100 000 euros dans le cadre de l’appel à projets Territoires d’industrie, pour moderniser l’outil de production et remplacer des machines anciennes, 224 480 euros dans le cadre du guichet Industrie du futur. « Lorsque l’on parle d’industries, certains pensent au passé, déplore le préfet du Var, Evence Richard. Or ces activités sont belles et bien porteuses d’avenir. Rendez-vous dans quelques mois pour constater votre essor ! », conclut-il avec un sourire.

Emploi industriel : une image à redorer

A l’heure où les emplois industriels peinent à séduire, la politique de recrutement RH demeure difficile : « On forme nous mêmes nos salariés. A l’heure actuelle, il n’y a pas d’organisme pour cela. Et on a du mal à trouver des jeunes volontaires », témoigne Patrick Saint-Etienne. L’essentiel des 50 salariés de Fimat ont été recrutés via des associations de réinsertion telles que Tremplin ou parmi des chômeurs de longue durée aiguillés par Pôle Emploi : « Une révélation pour certains. Trouver du plaisir dans le travail est notre leitmotiv », assure Vincent Thibaudat avant de présenter Ahmed Bamba. Arrivé en France en 2016, il fait partie des meilleurs éléments de Fimat. Après avoir passé un CAP de menuiserie bois, il réussit son CAP menuiserie alu et passe actuellement son bac professionnel : « C’est quelqu’un de motivé, débrouillard et travailleur. Il sera diplômé au terme de ses trois ans d’apprentissage », note Patrick Saint-Etienne. Ce dernier ajoute regretter « le manque de vocation parmi les jeunes Français ».

Fimat

1659, avenue Robert-Brun

04 94 10 95 95

Partage
Notre site utilise des cookies pour réaliser des statistiques de visites, partager des contenus sur les réseaux sociaux et améliorer votre expérience. En refusant les cookies, certains services seront amenés à ne pas fonctionner correctement. Nous conservons votre choix pendant 30 jours. Vous pouvez changer d'avis en cliquant sur le bouton 'Cookies' en bas à gauche de chaque page de notre site.