« La Seyne-sur-Mer est exemplaire dans le domaine de la lutte contre les violences intrafamiliales, explique Jean-Pierre Colin. En tant qu’élu à la Région, et adjoint au maire délégué à l’égalité femme-homme, j’étais là pour mettre le coup de pouce politique à ce projet. C’est une priorité. Cette maison d’accueil des victimes réunit en un seul lieu tout ce dont une victime a besoin. Grâce à la mobilisation d’expertes telles que Nathalie Rocailleux, mais aussi Dominique Brogi, conseillère régionale et fondatrice du bouton d’appel d’urgence “Monsherif” pour les personnes en danger et Aurore Boyard, avocate au barreau de Toulon, la maison Françoise-Giroud est un exemple à suivre pour la Région. Avec cette action concrète on est à la fois dans l’humanitaire et dans la sécurité. »
Ce mois de septembre, au 2 rue du docteur Mazen, la maison ouvre ses portes aux victimes et aux familles. Pour la clinicienne Nathalie Rocailleux, il s’agit « de mettre fin au parcours de la combattante des victimes. Ici, tout est réuni en un même lieu pour mettre à l’abri la famille, effectuer un premier diagnostic avec un avocat qui qualifie les faits, et permettre une prise en charge médicale, psychologique et sociale de ou des victimes. Mais cette maison a aussi une vocation de prévention, d’information sur les droits des femmes et de prise en charge des problèmes de parentalité. Ici, grâce à trois accueillants, nous déconstruisons les schémas de soumission, avec la prise de conscience des signaux, mêmes faibles, sur l’échelle d’un violentomètre édité par des associations féministes ». C’est donc une réponse globale et rapide aux problèmes de violences intrafamiliales que propose la maison Françoise-Giroud. Une réponse mais pas une victoire, car comme insistait Jean-Pierre Colin : « Nous aurons gagné la guerre contre ces violences lorsque nous fermerons cette maison. »