C’est l’histoire d’un orfèvre des équipements mécanique, hydraulique et pneumatique. La famille Issartel fonde en 1961 la plus maritime des sociétés stéphanoises, puisque cette dernière assure, depuis, une partie de la maintenance des sous-marins de la Marine nationale. « Notre installation à La Seyne permet d’être à proximité de clients comme Naval Group pour le port militaire*. Mais également Orano et Technicatome et le CEA », indique Vincent Carrié, directeur général adjoint de la société Issartel. Electrodistributeurs, clapets de purge aux ballasts ou encore soupapes rapides sont quelques exemples de pièces d’orfèvrerie soumises à un contrôle qualité poussé : « Cet automne, nous visons l’obtention de la certification Iso 19 443 qui est la nouvelle norme de référence du secteur nucléaire et qui viendra en complément de la triple certification de nos donneurs d’ordres industriels, des opérateurs électriques et des autorités de sûreté nucléaire des pays clients. Dans le nucléaire, les équipements que nous produisons permettent notamment d’assurer le transport et le stockage de combustibles usagés ». Artisan de l’implantation d’Issartel au Brésil, Vincent Carrié (ici à gauche) anime la structure seynoise, dont les locaux de 600 m2, avenue de Bruxelles aux Playes, ont été inaugurés le 6 juillet dernier. « Notre mission consiste à transformer des cahiers des charges compliqués en pièces opérationnelles », résume David Bellot, directeur général (à droite) venu pour l’occasion de Saint-Etienne. Et ce dernier d’ajouter « qu’en 60 ans, Issartel avait produit plus de 10 000 composants complexes et tous différents, loin de la production à la chaîne ».
Une quinzaine de recrutements à venir
Pour cela, de la fabrication au contrôle qualité, la politique des Ressources humaines fait appel à des ouvriers, techniciens et cadres hautement qualifiés, en grande partie formés en interne : « Avec 8 à 10 % d’alternants, notre entreprise repose en grande partie sur des personnes recrutées localement de Bac +2 à Bac +3 à qui nous inculquons notre culture d’entreprise », explique Vincent Carrié.
D’autres profils, complémentaires, appuient l’effectif. Ancien sous-marinier, Sébastien Lejeune fait ainsi partie des premières recrues seynoises. Responsable technique, il totalise 25 000 heures de plongée après 17 ans de service dans la Marine nationale : « J’ai occupé en tant que mécanicien d’armes une dizaine de postes différents dans les SNLE Tonnant, l’Inflexible et les 6 SNA de classe Rubis. Cela me permet aujourd’hui de contextualiser auprès des collègues chacune des pièces fabriquées. Cela est valorisant et donne du sens à notre travail », conclut-il.