Janas : concilier usage et préservation de la nature

Suite à la remise à l’état naturel d’un hectare du site des arènes à Janas, Christine Sinquin, adjointe à l’environnement, et Daniel Martinez, conseiller municipal aux sports, ont convié les associations de bikers jeudi 24 février afin de leur proposer trois sites alternatifs pour la pratique de ce sport extrême.

« Notre commune n’est pas contre le VTT. Mais l’aire de saut était aménagée sur un site naturel sensible classé Natura 2000. Il nous appartient de protéger ces zones afin de les transmettre ». Adjointe à l’environnement, Christine Sinquin a tenu à montrer l’impact d’une pratique individuelle et non encadrée sur la nature : « Depuis 18 mois que nous sommes élus, cette piste s’est considérablement étendue, désertifiant la zone au passage des VTT : racines des pins mises à nu, germination stoppée, sans parler de tremplins sauvages montés avec des branches coupées et des palettes, perturbant le ruissellement naturel ».

Au chapitre juridique, il a été rappelé que « la Ville et la Métropole étaient responsables en cas d’accident » : « Les secours devaient intervenir quasiment tous les week-ends. On ne pouvait laisser les riders sur ce site », estime Daniel Martinez, conseiller municipal aux sports.

La remise en état naturel, décidée de concert avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), l’Office national des forêts et la Métropole TPM, a eu lieu en décembre dernier.

« Aujourd’hui, nous vous proposons trois sites alternatifs. Un terrain communal de 4000 m2 face à l’hôpital George-Sand, un terrain privé de 3 800 m2 à louer éventuellement derrière la camping Buffalo Hacienda, et un terrain départemental de 13 000 m2 derrière l’école Toussaint-Merle », décrit Christine Sinquin, cadastre à l’appui. Les représentants associatifs (Wild bike, Mountain bikers foundation) et les jeunes bikers Killian et Steven Robin se sont montrés intéressés, plaidant pour un lieu clos avec des pratiquants assurés, à l’instar du Bike park d’Eguilles (Bouches-du-Rhône). « Pour cela, il faut comme eux, vous constituer en une association unique, affiliée à la Fédération française du cyclisme ou à la Fédération française des usagers de la bicyclette, permettant de licencier et assurer les pratiquants et de financer une éventuelle location de terrain ». Daniel Martinez leur a recommandé de se rapprocher de Christian Lazarini, président du Vélo sport seynois et du Comité régional PACA. Rappelons qu’à ce jour, seuls 15 à 20% des pratiquants de VTT adhèrent à un club, rendant difficile la présence d’interlocuteurs pour les pouvoirs publics. Le président du CILSOS (Comité d’intérêt local La Seyne Ouest et Sud), Jean-Claude Bardelli, a pour sa part exprimé son inquiétude que “les vttistes se dispersent désormais dans l’ensemble de la forêt de Janas, sur un site où cohabitent randonneurs et chasseurs”. Il propose le maintien de cette activité sur site. Les autorités ont pris bonne note de cette observation.

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