Vous les avez peut-être déjà repérés en faisant votre marché sur le cours Louis-Blanc : depuis ce lundi 9 août, en bordure des grilles de récupération des eaux pluviales, sont enchâssés des macarons en lave émaillée aux couleurs de la Ville. Des supports « de bonne qualité et fabriqués en France par une entreprise bretonne » qui n’ont pas pour autant vocation à faire décoration. Mais à délivrer un message : « Ne rien jeter, la mer commence ici. »
« Un seul mégot pollue 500 litres d’eau »
« Certains jettent en toute bonne conscience leurs petits déchets dans les grilles et avaloirs qui, à la différence du réseau d’assainissement fonctionnant en circuit fermé jusqu’à la station d’épuration, évacuent les eaux de pluie directement vers la mer », explique Christine Sinquin, adjointe déléguée à l’environnement. Véritable fléau, « les mégots de cigarettes représentent 40% de ces déchets », souligne-t-elle. Or, « un seul mégot pollue 500 litres d’eau et les substances toxiques qu’il contient attaquent le phytoplancton. Et c’est sans parler des sacs en plastique qui sont source d’une pollution extrême », ajoute l’élue qui attire en outre l’attention sur l’impact de ce mauvais geste sur la qualité des eaux de baignade. Elle pointe encore les sacs contenant des déjections canines, qui génèrent à la fois une pollution plastique et bactérienne (Escherichia coli), mais également les huiles de fritures, la glace pilée (pour conserver le poisson au frais), les eaux de lavage… parfois déversées dans les grilles et caniveaux. D’où la nécessité de « sensibiliser aussi les commerçants ».
Une centaine de macarons posés en centre-ville et aux abords des plages
« Nous avons à cœur cette action environnementale pour la protection de notre littoral et des fonds marins. Il est important que les gens comprennent que jeter par terre, c’est jeter à la mer », résume Christine Sinquin. Nous avons 25 kilomètres de littoral sur notre commune, c’est une priorité, c’est fondamental et madame le maire Nathalie Bicais est particulièrement attachée à cette question. Il s’agit tout simplement d’une reconquête de la qualité de notre littoral et des eaux maritimes pour la vie et pour l’avenir, le phytoplancton apporte environ 50% de l’oxygène que nous respirons. »
Une centaine de macarons seront posés par les agents de l’antenne métropolitaine de la Seyne* sur la commune : une soixantaine en centre-ville, « en privilégiant les zones de marchés et celles qui vont devenir piétonnes », une quarantaine « sur les zones touristiques » aux Sablettes, à Saint-Elme et Mar Vivo.