Elles mesurent 8 mètres de long pour 2,5 de large. Surnommées les « bettes marseillaises », les embarcations, en bois d’acajou, disposent de leur tintaine (plateforme) et arborent le traditionnel capian à leur proue. « Le club de l’Estaque renouvelait sa flotte. Nous en avons profité pour acheter deux de leurs bateaux », glisse Yvon Legras, président de la SNPM. L’appui de la Ville et de Mari Bay, le nouveau gestionnaire qui assure les places de mouillage, a facilité les choses.
« L’été dernier, c’est avec les embarcations de Saint-Mandrier que nous avons concouru. Mais le 25 juin prochain, ce sera avec nos propres embarcations », se félicite-t-il. Le président de la SNPM en profite pour lancer un appel aux volontaires* : « Les barreurs et jouteurs sont les bienvenus pour commencer les entraînements dès mi-avril », annonce Yvon Legras. Répartis par catégories d’âge, les juniors, benjamins et seniors adhèrent pour une cotisation annuelle de 40 euros (30 euros pour les moins de 15 ans). « Cela leur permet d’être assurés via la Fédération française de joutes ». Le coussin, le plastron, les lances et la tenue blanche et rouge sont par ailleurs fournis. « Nous en appelons aux plus jeunes, dès 5/6 ans, pour rejoindre les plus âgés (les joueurs de l’USS participent aux joutes après leur saison) », conclut Yvon Legras.
Présentes à La Seyne depuis les années 50, les joutes avaient connu une vingtaine d’années d’interruption avant de revenir sur le plan d’eau du port l’an dernier.