Un espace vieillissant appelé à renaître
Aujourd’hui, la place Rameau n’est plus qu’un vaste espace goudronné, vallonné par le temps et en mauvais état. Le projet vise à redonner vie à ce lieu stratégique, en conciliant stationnement, végétalisation et lutte contre le réchauffement climatique. Les futurs trottoirs seront réalisés en ocre clair afin de limiter la réverbération du soleil, tandis que seule la voie de circulation restera foncée.
Une réponse à un quartier exposé aux inondations
Le maire l’a concédé : « J’avais déjà vu passer ce projet il y a deux ou trois ans, mais à La Seyne tout est urgence, ou presque. » Conscient que chaque épisode pluvieux faisait courir un risque d’inondation au quartier, situé en contrebas de la route, il a décidé de faire de ce chantier une priorité, en lien étroit avec la Métropole TPM. Solution retenue ? L’intégration d’une noue végétalisée : ce fossé naturel et paysager permettra de capter les eaux de pluie et de favoriser leur infiltration dans le sol, en complément du réseau collectif déjà saturé lors des épisodes intenses.
35 places, un cadre verdoyant et sécurisé
Le futur parking comptera 35 places de stationnement sur sols drainants. Les abords accueilleront une végétation abondante et une strate arborée créant ombre et fraîcheur, à la manière d’un petit jardin de quartier. Un éclairage public sera également implanté, et les espaces arrondis pour faciliter le passage des camions de collecte et des secours.
Un budget de 317 000 €
Le coût global du chantier s’élève à 317 000 €, dont 250 000 € pour les infrastructures et le reste pour la végétalisation. Seule incertitude à ce jour : une petite partie du terrain dépend du diocèse. Sans son accord, les travaux ne pourront pas être finalisés. « Nous attendons toujours leur réponse », a souligné le maire. Le chantier doit démarrer le 22 septembre 2025 pour deux mois. L’objectif : transformer une surface vieillissante en un espace fonctionnel, esthétique et durable, au service du quartier et de ses habitants.
Les questions des riverains :
La présentation a aussi été l’occasion pour les habitants d’exprimer leurs inquiétudes. Les riverains dont la maison donne directement sur le parking seront informés régulièrement de l’avancée du chantier. Certains jours, ils ne pourront pas accéder en voiture, mais « un technicien sera présent quotidiennement pour répondre aux questions », a rassuré Gérald Pacarin, directeur général des services techniques de l’antenne métropolitaine.
Dans le quartier, plusieurs ont pointé le problème de la vitesse. Le maire a reconnu que « la vitesse est un véritable fléau partout en France », en rappelant que des ralentisseurs, feux tricolores et contrôles routiers sont déjà en place. La Métropole réalise également des relevés ponctuels de circulation. Ces données sont transmises à la Police municipale et nationale pour cibler les contrôles. Le dispositif a par exemple permis de détecter un automobiliste circulant à 120 km/h sur une zone limitée à 30.
Une mère de famille a aussi regretté l’absence de trottoir sur une partie du futur parking. Là encore, Gérald Pacarin a apporté des précisions : pour respecter les normes, il aurait fallu empiéter de cinq mètres sur l’espace prévu, supprimant ainsi plusieurs places. « Il s’agit d’un parking, pas d’une voie de circulation. Les voitures rouleront au pas et un trottoir existe déjà de l’autre côté », a-t-il conclu. La majorité des résidents ont finalement confirmé leur préférence pour le maintien d’un maximum de places, compte-tenu des nombreuses résidences alentour.
