Transformer le fort Napoléon en tiers-lieu artistique et de loisirs et (re)faire découvrir cet édifice qui a marqué l’histoire seynoise à tous, voici en résumé les volontés de la municipalité qui a lancé un AMI* pour mettre en valeur, animer et développer le potentiel culturel et touristique de cet ouvrage d’art militaire construit en 1812.
Nathalie Bicais se réjouit d’avoir reçu plusieurs candidatures : “Nous avons pu choisir et nous sommes là aujourd’hui pour vous accompagner dans votre projet”. Sur place en effet le 9 décembre dernier, la première magistrate a invité les membres du bureau de l’association No Id, très connue à Toulon pour sa galerie en centre-ville et l’organisation de nombreux événements comme la fête de la musique, la Toulon street-food ou encore le Creative WoW market.
Solide réseau de créateurs
Depuis l’origine du projet No Id en 1997, l’association soutient la création locale protéiforme et partage sa vision (ré)créative au public. “Après deux décennies d’activisme culturel et quelques quatre cents événements, assurent Jessie Diaz, membre actif de No Id et Matthieu Priol, le directeur artistique, nous sommes devenus un véritable relais actif avec une réelle connaissance du terrain et un solide réseau de créateurs, d’artistes et d’initiatives issus de la côte varoise. Nous axons nos projets sur le développement de solutions innovantes multi–formats. Nous pouvons intervenir sur les différentes étapes qui permettent de créer une identité, d’incuber une idée ou d’élargir le vecteur de diffusion entre un projet et son public.”
Tiers-lieu attractif
Ce que veut développer No Id au fort est un soutien aux créateurs de l’audiovisuel avec la mise à disposition d’outils numériques et d’un studio d’enregistrement.
Et c’est en visitant les lieux en compagnie de Nathalie Bicais que les membres de No Id ont annoncé les axes forts pour la gestion et l’animation prochaine du fort, sachant que la convention pour une durée de 12 ans avec remise des clés “devrait avoir lieu début janvier”, comme l’indiquait Nathalie Bicais.
Un atelier de production pour les arts plastiques et notamment pour le bois, un média lab avec studio d’enregistrement audiovisuel, des résidences artistiques en créativité, une boutique, des work-shops, un cabaret, des concerts, des expos et de la street-food : voilà ce qui devrait faire du fort Napoléon un tiers-lieu attractif à la Seyne.
Car il s’agit bel et bien et de faire venir et revenir le public au fort. Pour Nathalie Bicais, il est important de “recréer le plaisir de redécouvrir le fort Napoléon et faire monter le public ici le week-end”.
(Re)découvrir le fort
Pour Matthieu Priol, le fort sera “un lieu de travail et de création en semaine, et un tiers-lieu ouvert à tous en week-end. On espère ouvrir au public le 21 avril et commencer à organiser des événements dès le mois de mai“.
Mais avant le printemps, l’équipe va devoir réaliser quelques travaux qu’ils ont estimés à 250 000€. L’association a lancé un crowdfunding** en ligne sur le site fortnapoleon.com où elle développe par ailleurs l’ensemble de ses projets pour le fort. En parallèle, elle espère susciter l’intérêt de la Région et du Département via d’éventuelles subventions.
Sur ce point, Nathalie Bicais admet “qu’un projet culturel n’est pas forcément rentable au début mais qu’il s’agit en priorité de faire monter le public ici, de créer de nouvelles habitudes et d’ouvrir l’ensemble du fort à tous. Pour l’avenir, on peut imaginer des passerelles entre le fort et la Villa Tamaris”
Découvrez l’ensemble du projet de l’association No Id sur le site Internet consacré : fortnapoleon.com.








