Les Journées du patrimoine dévoilent l’héritage patrimonial de la batterie Bonaparte

Le week-end des 20 et 21 septembre se sont déroulées les 42e Journées européennes du patrimoine (JEP) autour du thème du “patrimoine architectural”. Pour cette édition 2025, une visite commentée de la batterie Bonaparte, dont les casemates sont fermées au public en temps normal, a été proposée au public de plus en plus assidu.

Avec pour objectif la valorisation du patrimoine architectural de la batterie Bonaparte, la Ville, à travers sa Direction des Affaires Culturelles et du Patrimoine, a célébré, en partenariat avec l’association Mémoires du Débarquement de Provence (MDP), les 80 ans de la Victoire de 1945. Une scénographie axée sur l’utilisation d’une batterie de côte durant cette période a été présentée, avec notamment l’évocation de la présence des Alliés dont notamment un bivouac et les armes utilisées durant ce conflit. La Résistance a été grandement abordée dont une mise en scène élaborée d’un de ses représentants à l’écoute de la BBC.

Dénommée batterie Centrale à cette époque, le site avait été intégré par les Allemands dès 1943 dans le dispositif Sudwall (ou Mur de la Méditerranée). Une position ennemie a donc été reconstituée. L’association MDP a réalisé un « Ringstand» ou « Tobrouk ». Pour rappel, Les « Tobrouks » » sont la version bétonnée des « Fox-Hole ou trous de Renard » qui étaient creusés spontanément par les soldats pour se protéger des projectiles.

Lors de la Seconde Guerre mondiale durant le siège de Tobrouk en 1941 (Afrique du Nord – Lybie), les forces de l’Axe (et d’abord les Italiens) prirent l’habitude d’enterrer soldats et matériels dans des trous bétonnés ne laissant dépasser de la surface que les armes. Ce concept fut donc repris par les Allemands sous le nom de « Ringstand ». Selon un plan normalisé pour pouvoir être reproduit sur tous les fronts, le Ringstand fut décliné en une famille de variantes numérotées, en fonction de l’usage destiné. On trouvait ainsi des Tobrouks pour mitrailleuse, pour mortier, pour des appareils de visée ou pour servir de support à des tourelles de chars déclassés. Une collection impressionnante d’objets divers liés à ces temps sombres étaient aussi exposée, rappelant le quotidien difficile des deux camps. Enfin, grâce à leur tenue militaire respectant grades et fonctions, les membres de l’association MDP ont grandement contribué au crédit historique de ces journées liées à la mémoire.

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