C’est en découvrant l’immense graff de Snake sur le port, l’hiver dernier, que l’envie lui est venue. “Il y a quelques mois, raconte Léni Whitford, j’ai commencé à peindre des portraits mettant en scène des Marianne… L’inspiration de cette série de tableaux m’est venue alors que je tombais nez-à nez avec l’immense Marianne sur le port en rendant visite à ma famille. La vue de cette fresque m’a secouée et m’a renvoyée à l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, qui faisait déjà écho aux attentats survenus depuis 2015… Des images se sont formées dans mon imaginaire de Marianne incarnant un deuil collectif”.
Le “Marianne challenge”
En février, l’artiste commence à travailler sur le premier tableau de la série, « Je suis Paris », faisant référence à l’attentat du Bataclan. “Je travaillais alors en parallèle avec mes commandes et mon travail habituel. Dès le mois d’avril, après que ma collection de « Portraits de soignants » ait été affichée en grand format dans le hall de l’hôpital Sainte-Musse à Toulon, je me suis dévouée d’avantage à ce nouveau projet artistique.
Devant les agrandissements de mes portraits de soignants et la réponse extrêmement positive du public, je me suis lancée le défi de réaliser des tableaux dans un format bien supérieur à ce que j’avais fait jusque-là. J’ai utilisé des modèles, dont deux ont été photographiées en studio afin d’avoir le meilleur matériel possible. J’ai consacré jusqu’à 14 heures par jour (week-end inclus) afin de terminer ces portraits pour la date symbolique du 14 Juillet”.
Mission accomplie
Depuis la fête nationale et jusqu’à la mi-septembre, les quatre Marianne sont à découvrir gratuitement au casino Joa de La Seyne-sur-Mer.