
Une « Tour Eiffel » à 1 750 m de fonds sur un site hydrothermal au large des Açores, l’épave de la « Lune » échouée sous Louis XIV au large du cap de Carqueiranne, ou encore un répéteur sur un câble internet sous-marin. Autant de sites abyssaux désormais visionnables en direct à terre par des scientifiques internationaux, mais également par le grand public, qu’il s’agisse de collégiens, d’étudiants ou d’artistes. « Cette halle est le fruit d’un co-partenariat entre l’État, la Région, le Département et la Métropole TPM pour un montant de 3,645 millions d’euros », explique le directeur du Centre Ifremer Méditerranée, Vincent Rigaud.

Une dizaine de laboratoires de recherche disposent ainsi d’instrumentations innovantes d’observations robotisées et numériques, d’outils numériques de suivi et d’évaluation, ainsi que de la fameuse halle pour les télé-sciences, les télé-opérations marines et la mise en œuvre de jumeaux numériques : « De l’océan global à la zone locale, les retransmissions en 3D permettent d’assister à des campagnes sans embarquer, mais aussi de scénariser l’évolution climatique des océans », observe le PDG de l’Ifremer, François Houllier. Autres avantages, la décarbonation des expéditions, l’attractivité des métiers ou encore les dimensions partenariales : « L’Ifremer s’inscrit dans un réseau global qu’il s’agisse de l’Institut de Recherche et de Développement, de l’université de Toulon, des entreprises du bassin et du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASM). »

Jean-Luc Parrain, délégué régional de la DRARI (Direction régionale académique de la recherche et de l’innovation) et promoteur de la Fête de la science, a plaidé pour que cette halle « popularise la culture scientifique auprès des plus jeunes. »
Le secrétaire général de la préfecture du Var, Lucien Guidicelli, a estimé que cet équipement « incarnait le soutien de l’État et l’excellence de la recherche scientifique française, à l’instar des futurs bureaux du CNRS voisin, pour accueillir le projet MEUST. »

Sandra Kuntz, conseillère régionale représentant le vice-président de la Région Sud PACA, François de Canson, a rappelé « à quelques jours du sommet des océans à Nice, que l’Ifremer oeuvrait quotidiennement à la préservation de notre mer Méditerranée tout en travaillant sur les possibilités de développement économique. »

La vice-présidente du Conseil départemental du Var, Laetitia Quilici, représentant le président du Département Jean-Louis Masson, a pour sa part souligné « qu’à l’heure du changement climatique et de la pression anthropique sur le milieu marin, une partie de l’avenir de notre territoire se jouait ici ». « On espère pouvoir ouvrir cet espace aux collégiens, afin de créer des vocations. »

Amaury Charreton, conseiller à la métropole TPM représentant le président de MTPM, Jean-Pierre Giran, a conclu en notant qu’Ifremer était « au centre de l’écosystème marin de la rade, premier port militaire avec la Marine nationale, mais également premier port scientifique d’Europe avec Orange Marine, Naval Group, le CNRS et toutes les PME du Pôle Mer ».