La nouvelle exposition de la Villa Tamaris met à l’honneur les bâtisseurs de navires de la Seyne-sur-mer (1888 à 1987) dans l’oeil de Marius Bar et de ses successeurs.
Marius Bar et ses successeurs ont photographié cette longue histoire de la construction navale qui a marqué de son empreinte notre ville. Un peu plus de 4 000 négatifs de tous formats constituent cette thématique originale ; une sélection de 65 photos (dont certaines jamais éditées) est présentée dans le cadre de cette exposition.
En 1845, un ingénieur anglais, Philip Taylor rachète les chantiers navals. En 1853, il fonde les Forges et Chantiers de la Méditerranée, entreprise de construction navale intégrée, en regroupant les « Forges de La Capelette » (Marseille), qui produisent les tôles et les tubes, « les ateliers Menpenti » qui construisent les chaudières et les appareils moteurs, et les « chantiers de La Seyne» qui assemblent les navires.
La société des Forges et chantiers de la Méditerranée poursuit ses activités et se développe, en faisant notamment l’acquisition de chantiers navals au Havre en 1872. Cependant, la liquidation de cette société est prononcée en 1966. Le site industriel est alors repris par le groupe franco-belge Herlicq, les chantiers deviennent alors les Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée (CNIM). Avec les deux chocs pétroliers et la concurrence internationale, la situation économique se détériore. En décembre 1982, la Normed (chantiers du Nord et de la Méditerranée) est créée par fusion avec les chantiers navals de Dunkerque et de La Ciotat.
Cette société, qui emploie plus de 2 000 ouvriers, dépose le bilan en 1986. Les chantiers navals de La Seyne-sur-Mer cessent toute activité en 1987.
140 ans d’histoire
La collection Marius Bar se compose de plusieurs thématiques, l’une d’elle est consacrée à la construction de navires de la cité seynoise qui ont sillonné toutes les mers du globe. Une infime partie de ce fonds est présentée ici dans ce cadre magnifique qu’est la villa Tamaris qui accueille, au fil du temps, des expositions où l’art et la photographie communient avec bonheur.
Cette exposition met en avant, non seulement les navires construits, mais également le travail des hommes qui, grâce à leur savoir-faire, ont pu réaliser des unités dédiées à diverses utilisations, telles que des paquebots, des navires de guerre, des chars, des docks, des navires hôpitaux, méthaniers…
L’histoire des chantiers, dont les origines remontent à 1845, a permis de donner un travail régulier à de nombreux hommes et femmes pendant près de 140 ans. La cité seynoise a acquit un renom international quant à la qualité des unités construites.
