Lutter contre les inégalités en matière de santé

Le Contrat local de santé (CLS) de La Seyne-sur-Mer a été reconduit pour 5 ans. Le 22 septembre dernier à l’Hôtel de Ville, madame le maire Nathalie Bicais a signé la nouvelle convention avec l’Agence régionale de santé, la Préfecture du Var, la Caisse primaire d’assurance maladie et la Caisse d’allocations familiales du Var.

« Le Contrat local de santé s’attache à défendre une conception globale et positive de la santé en intégrant la notion de bien-être selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A savoir : un état de complet bien-être physique, mental et social, et pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité », a rappelé le maire Nathalie Bicais, en soulignant que « la Ville de La Seyne est très impliquée sur ces questions ». Le Contrat local de santé (CLS), signé pour la première fois en 2015, a ainsi naturellement été reconduit pour la période 2022-2026, ce renouvellement exprimant « la volonté municipale de poursuivre une politique de lutte contre les inégalités territoriales et sociales en matière de santé ».

Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer et Audrey Graffault, sous-préfète du Var (à droite)

« L’égalité des chances est l’un des objectifs prioritaires de l’État et l’un des piliers en est la santé, indique pour sa part Audrey Graffault, sous-préfète du Var. L’accès aux soins est une question majeure sur laquelle il faut travailler ensemble. Des solutions sont à inventer sur la base d’un diagnostic partagé. Pour une politique de santé efficace, il faut prendre en compte les facteurs sociaux et environnementaux. »

« Une approche écosystémique »

La santé relève en effet des compétences de l’État, aussi l’Agence régionale de santé (ARS) et la Préfecture du Var font-elles parties des partenaires de la Ville, auxquels s’ajoutent la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM du Var) et la Caisse d’allocations familiales (Caf du Var).

Ce dispositif, qui intègre les ateliers Santé proposés par la Ville, ainsi que le Conseil local en santé mentale (CLSM), a vocation à mettre en œuvre une véritable stratégie sur le territoire, afin d’agir sur les problématiques de santé, par le biais d’« une approche écosystémique ». « Ce dispositif permet en effet de cibler de manière plus pertinente les publics », résume Sophie Prouvenc, sous-directrice de la CPAM du Var.

Le docteur Laurence Pallier, représentant le Codes 83 apporte des précisions sur le diagnostic (à gauche, au premier rang)

Les termes du CLS 2022-2026 ont par conséquent été définis sur la base d’un diagnostic. Lequel a été établi avec le soutien du Comité départemental d’éducation à la santé (Codes 83), notamment à l’aide du questionnaire soumis en 2021 à la population. Or d’après cette enquête : « 53,2% des personnes interrogées ne se sentent pas en bonne santé physique, 51% ne se sentent pas en bonne santé psychique. »

Un état des lieux, six axes stratégiques

Il apparaît en outre que « la mortalité est plus élevée sur la commune qu’en région Paca, toutes causes confondues ». Les causes de mortalité les plus importantes étant en particulier liées aux troubles mentaux, aux cancers et aux pathologies liées à l’alcool, au tabagisme ou encore à des « prises de risque diverses ». Le passé industriel seynois reste par ailleurs facteur de maladies professionnelles et de décès dus à l’amiante.

Autres données significatives : « La prévalence de diabète de types 1 et 2 est supérieure aux taux du Var et de la région Paca. La consommation de psychotropes est aussi plus élevée sur la commune que sur la région, en particulier chez les femmes. »

A l’échelle du territoire métropolitain, 21,9% des personnes en ALD (bénéficiaires d’une prise en charge à 100% par l’Assurance maladie au titre d’une affection longue durée) sont des Seynoises et des Seynois, sachant que les habitants de La Seyne représentent 14% de la population de la Métropole Toulon Provence Méditerranée.

De cet état des lieux de la santé des Seynois, découlent « six axes stratégiques » visant à couvrir les différents champs d’actions en améliorant leur coordination. Et ainsi à promouvoir « une bonne santé » tout au long de la vie, avec une attention particulière accordée à la santé psychique, à la lutte contre l’obésité dès le plus jeune âge.

*Étaient également présents : les élus municipaux Christine Cuniberti (en charge du projet Maison de santé), Cheikh Mansour (politique de la Ville), Sophie Robert (politique de santé) et Daniel Martinez (politique sportive).
En photo : le 22 septembre dernier, lors de la signature du CLS 2022-2026, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, entourée de Laurence Vidal, représentant la CPAM du Var, Laure Plais-Richard, directrice adjointe départementale ARS, Audrey Graffault, sous-préfète du Var, Julien Orlandini, directeur général de la CAF du Var, Sophie Prouvenc, sous-directrice de la CPAM du Var.
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