MiniFest 2022 : Daniel Chaland à la galerie Hoche

Dans le cadre du MiniFest 2022, l’exposition de l’un des pionniers du street-art français, Daniel Chaland, a été inaugurée jeudi 9 juin en présence de l’artiste, de Nathalie Bicais, de Majid Cheikh, l’organisateur du MiniFest, et de Dominique Baviera, adjoint à la culture. A la galerie Hoche (18 avenue Lazare-Hoche) jusqu’au 26 juin. Expo ouverte du mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h dimanche de 10h à 12h.

Daniel Chaland lors de l’inauguration.

Born On Staline Boulevard

“Tout le monde n’a pas eu la chance de naître dans une cité HLM, ouvrière, dans une ville communiste. Conscient de ces privilèges d’un enfant bien né, j’ai construit ma vie sur cette trinité : la promiscuité solidaire, le travail et l’idéal d’un monde meilleur où “Pif le chien” paraîtrait deux fois par semaine. J’aurais voulu rester enfant pour ne pas à avoir le sens des réalités, c’est bien ce qui m’a pourri la vie “le sens de la réalité” et surtout le devoir de vie en attendant la mort. La peinture est pour moi l’attente la moins douloureuse que j’ai trouvée, l’acte me conduit dans une logique sans passé et sans futur, rien que du présent et ce présent je le savoure en faisant traîner les choses et en imaginant que je fais un truc très important.

Je remercie dans le désordre : Théodore Géricault, Léo Ferré, Gustave Courbet, The Who, Albert Camus et Fernand Léger pour m’avoir doucement fait croire que nous aurons le temps d’inventer la vie, la beauté, la joie et qu’un jour, nous ne mourrons plus de rien et que nous vivrons de tout. C’est trop ouf alors j’y crois.”

Daniel Chaland.

“L’art n’est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d’émouvoir le plus grand nombre d’hommes en leur offrant une image privilégiée des souffrances et des joies communes. Il oblige donc l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent, apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. L’artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s’arracher. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien ; ils s’obligent à comprendre au lieu de juger. Et, s’ils ont un parti à prendre en ce monde, ce ne peut être que celui d’une société où, selon le grand mot de Nietzsche, ne régnera plus le juge, mais le créateur, qu’il soit travailleur ou intellectuel.”

Albert Camus.

Cette exposition sera visible du mardi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h jusqu’au 26 juin 2022.
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