Il mesure 40 mètres de long, 16 mètres de large pour 4,8 mètres de fond. Depuis plus de 20 ans, le bassin d’essai reproduit à échelle 1/20e les effets de la houle, du courant et du vent sur les structures flottantes ou fixes. « Nos recherches portent sur deux activités très différentes : le génie côtier et le génie océanique », résume le PDG, Benjamin Bailly. Le premier consiste à effectuer des simulations numériques et physiques en 2D et 3D sur des aménagements portuaires, qu’il s’agisse des effets de la houle sur des jetées, des plages, des zones de dragage… « Le principal enjeu auquel nous sommes confrontés est la submersion marine. Cette dernière peut survenir par paquets de mer lors des tempêtes, par la remontée des eaux liée au réchauffement climatique ou par le risque tsunami », rapporte Benjamin Bailly.
Le génie océanique, pour sa part, a connu une mutation totale de ses activités de modélisation. « Il y a quelques années, 100% de notre chiffre d’affaires dépendait d’entreprises pétrolières. Aujourd’hui, nos recherches sont majoritairement consacrées à l’éolien offshore, posé et fixe, ainsi qu’à sa maintenance ». Océanide travaille également à rattraper le retard français en matière d’aquaculture en s’inspirant du modèle norvégien. Mais aussi à modéliser l’installation de terminaux gaziers flottants ravitaillés par méthaniers, à l’heure où l’approvisionnement par gazoduc de Russie est compromis. « Nous avons toutes les clés pour nous projeter dans les 30 prochaines années. C’est une fierté pour La Seyne, dont la majorité de nos salariés sont originaires ».
* First désigne le bassin d’essai, Océanide étant la société qui opère le bassin.
Projet Euroswac
Euro SWAC. Pour Sea Water Air Conditioning. Océanide (voir aussi ci-dessous) se distingue à l’échelle européenne en développant ce système d’air conditionné par prise d’eau de mer froide. « Il s’agit de renforcer les rapport commerciaux entre la France et l’Angleterre en développant d’ici la fin de l’année ce système de part et d’autre de la Manche », explique Alexandre Cinello, responsable du département offshore. Une climatisation écologique qui rappelle l’échangeur thermodynamique sur eau de mer installé au parc de la Navale qui permet de chauffer l’hiver ou rafraîchir l’été le casino Joa et certains immeubles de Porte Marine. « La différence est que notre système emploie des tuyaux flexibles, moins chers et plus simples d’installation. Notre travail actuel consiste à reproduire au vingtième dans notre bassin d’essai ces poses ».
Médaille d’or du travail
Emotion ce 24 juin 2022 sur le parvis d’Océanide. Jean-Marc Lecoeuvre, 67 ans, a reçu la Médaille d’or du travail par le PDG, Benjamin Bailly. « Jean-Marc a commencé à travailler à 14 ans. Il en a aujourd’hui 67 et a collaboré 21 années à nos côtés, avec François, Jean-Pierre, Guy… ». Il a été employé par la Marine Nationale Française avant de rejoindre Océanide où il a occupé pendant ces nombreuses années le poste de Maquettiste.
Benjamin Bailly a par ailleurs profité de l’occasion pour remercier l’ancien Président Directeur Général, François Pétrié, parti en début d’année et qui fut un « acteur principal du maintien à flot du navire Océanide ».