

« Il s’agit de transmettre des faits, non des impressions ou des craintes. » Référent à la tête de onze « capteurs » résidant entre l’avenue Garibaldi et Porte Marine, Rémy Laugier a exercé pendant 40 ans dans les métiers du renseignement. Il consacre aujourd’hui une partie de sa retraite à faire remonter aux autorités les actes d’incivilités ou de délinquance. « Ce dispositif de participation citoyenne a été mis en place par le ministère de l’Intérieur entre 2020 et 2024 », relève l’adjoint à la Police municipale, Cheikh Mansour, saluant « l’implication directe des citoyens pour prévenir les actes malveillants ».

« Je suis très favorable à la co-production de sécurité, estime le commissaire Jean-Charles Baudoüin. J’espère simplement que nous éviterons les doublons en recoupant et vérifiant les informations avant leur transmission. »
« Ce dispositif innovant complète le Groupe de partenariat opérationnel PM PN, et les cellules de veille avec les CIL et les commerçants », relève Patrick Ducheix, responsable adjoint de la direction de la Sûreté publique.
Concrètement, trois agents de la Police municipale recueillent sur une boîte mail les signalements de citoyens puis assurent, si nécessaire, la remontée d’informations à la Police nationale. « C’est Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, qui avait développé le concept de participation citoyenne, rappelle le commandant Bernard Garcia. Les délégués Police-Population, en Zone de Sécurité Prioritaire, comme le dispositif de participation citoyenne, en découlent. »
A noter que les citoyens référents peuvent aussi être amenés à diffuser des conseils de prévention auprès des riverains de leur quartier.
Le dispositif va être testé dans le quartier Porte Marine. Après évaluation, il pourrait être étendu à d’autres quartiers de La Seyne-sur-Mer.