Pèlerinage du 1er mai : une ferveur toujours vive au sommet du Cap Sicié

Exit le muguet, c’est une toute autre tradition qui rassemble, chaque 1er mai, les habitants de Six-Fours, La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier — trois communes autrefois unies — au sommet du Cap Sicié. Sous un ciel d’azur, ils étaient nombreux cette année encore à gravir les sentiers menant à la chapelle Notre-Dame du Mai, pour perpétuer un pèlerinage vieux de plusieurs siècles. Au sommet, la municipalité était représentée par Cheikh Mansour, adjoint au maire en charge de la Politique de la ville, venu au nom de Madame le Maire Nathalie Bicais.

Une Vierge portée par la mer

Portée par les sauveteurs de la SNSM, la statue de la Vierge a été hissée jusqu’à la chapelle, dans un geste fort de sens et de tradition. Depuis le sommet, on distinguait leur vedette, immobile dans la baie, 350 mètres plus bas. Le père Raphaël a ensuite béni la Vierge et les rivages, dans un moment empreint de foi et d’émotion. Il a formulé un vœu simple mais essentiel : qu’aucune vie ne soit perdue en mer cette année, et que la pêche soit abondante.

Un sanctuaire chargé d’histoire

Dominant la Méditerranée, la chapelle Notre-Dame du Mai n’est pas qu’un lieu de culte : construite en 1625 grâce aux dons des fidèles, elle témoigne d’une histoire bien plus ancienne encore. Dès 1352, des sentinelles veillaient déjà depuis le Cap Sicié. Une première tour fut érigée en 1589 pour surveiller les côtes et alerter la population en cas d’approche ennemie. En 1625, la foudre frappe la tour sans faire de victime — un événement perçu comme miraculeux. Une croix est alors dressée sur le site, marquant le début d’un pèlerinage populaire, devenu annuel.

Chaque 1er mai, un chemin de foi et de mémoire

Chaque année, des centaines de pèlerins gravissent les pentes du Cap Sicié pour honorer Notre-Dame du Mai. Beaucoup gardent en mémoire les moments partagés autrefois en famille ou entre voisins, lors de ces montées souvent ponctuées de pauses près de la source du Roumanian. Certains marchaient pieds nus ou glissaient des pois chiches secs dans leurs chaussures, en signe de reconnaissance pour un vœu exaucé. Il se raconte même que certains grimpaient la colline sur les genoux pour faire acte de pénitence.

Au-delà de la foi, ce pèlerinage incarne une mémoire collective. Il relie les générations, les familles, les histoires intimes et locales. Une montée hors du temps, qui continue, année après année, à faire vibrer le cœur du Cap Sicié.

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