Les 40 ans d’Ifremer le 24 octobre prochain, la construction de 2 000 m² de bureaux pour le CNRS à Brégaillon, la requalification de la corniche de Tamaris et la rénovation de l’Institut de biologie marine. Ces quatre thématiques retenues par la Ville ont attiré une soixantaine d’entrepreneurs au casino Joa : « Tous ces projets économiques sont managés de manière globale, souligne le sous-préfet, Lucien Guidicelli. En ce sens, ils intègrent les dimensions culturelles, écologiques et sportives pour créer à La Seyne un environnement propice à l’attractivité économique ». « Notre ambition est de développer notre site autour de la conquête des grands fonds marins, en lien avec les entreprises locales, abonde Bruno Andral, directeur adjoint du Centre Méditerranée de l’Ifremer.
Les nouveaux locaux du CNRS, dont la livraison est prévue en août prochain, vont faire gagner 400 mètres linéaires de quai « confirmant Brégaillon comme premier port scientifique d’Europe », se félicite Nathalie Bicais, maire de La Seyne. « Ces 9 millions d’euros d’investissements publics s’accompagnent de l’arrivée de start-ups dans les anciens bureaux du CNRS à Ifremer, au coeur du Pôle Mer », rapporte la première magistrate.
Le 24 octobre prochain, l’Ifremer, née en 1984 de la fusion du Centre national pour l’exploitation des océans et de l’Institut scientifique et technique des pêches maritimes, célèbrera ses 40 ans avec la projection au casino Joa du film « Abysses, la conquête des fonds marins » : « Le plongeur photographe Laurent Ballesta sera présent à cette soirée parrainée par Var-Matin », signale Nathalie Bicais.
Concernant la requalification de la corniche de Tamaris, le maire de La Seyne a indiqué que « le cabinet d’études avait intégré avec la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) les dernières contraintes (mobilités douces, protection marine…) au dossier, et que ce dernier devrait être déposé par la Métropole TPM à la fin du mois, pour un début des travaux l’année prochaine ». L’occasion de dévoiler un visuel du ponton qui sera construit sur l’eau, à hauteur de l’Institut Pacha, pour contempler le bâtiment, la corniche et la baie du Lazaret.
A l’origine du projet de réhabilitation de l’Institut, Frédéric Fleury, président de l’Université Claude Bernard Lyon 1, a rappelé que le professeur Raphaël Dubois, lui-même disciple de Claude Bernard, avait décrit le mécanisme de la bioluminescence des bivalves, au début du siècle dernier à la Seyne : « Aujourd’hui, ces découvertes trouvent des applications pour des éclairages nocturnes non émetteurs de Co2. Et le lien de l’Institut Pacha avec le monde contemporain va se poursuivre grâce à ses travaux de rénovation ». Un centre de séminaires et de rencontres scientifiques international doit en effet être bâti à côté du bâtiment patrimonial de style ottoman : « L’idée est de créer un site propice aux retraites scientifiques, avec un amphi de 100 places pouvant accueillir des congrès internationaux retransmis sur le net », observe Frédéric Fleury. Un outil qui pourra également être proposé au tissu économique local.
En charge de la rénovation de l’Institut Pacha, l’Université Claude-Bernard Lyon 1 occupe la première place des universités déposantes de brevets en France. Spécialisée dans les sciences, la santé et les technologies, elle accueille, forme et accompagne en alternance des étudiants médecins, infirmiers, mais également des étudiants en mathématiques (NDLR : Cédric Villani figure parmi ses professeurs), écologie et SVT.
« Votre projet s’est par ailleurs distingué en devenant lauréat parmi 18 sites sélectionnés par la Fondation du patrimoine », note Nathalie Bicais. « L’objectif est que les habitants, comme les entreprises de la rade, s’approprient ce projet, qui incarne l’histoire locale », ajoute Christophe Favrelle, délégué départemental de la Fondation du patrimoine. « L’Institut Pacha est connu de tous. Le mécénat constitue à ce titre un bel outil de développement pour les entreprises », remarque-t-il.
Faire un don en ligne : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/institut-de-biologie-marine-michel-pacha-a-la-seyne-sur-mer
La somme est déductible des impôts, à 60 % pour les entreprises et à 75 % pour les grandes fortunes.
URSSAF, mode d’emploi
Les entrepreneurs présents ont bénéficié de l’intervention du directeur départemental de l’URSSAF, Pierre Donadey. Ce dernier a rappelé que son organisme accompagnait les entreprises « de leur création au dépôt de bilan » : « Dès la première embauche, nous proposons au travailleur indépendant 12 mois d’accompagnement », annonce-t-il. Un volet conseil à activer également en cas de difficultés de paiement : « Il faut anticiper et ne pas hésiter à nous contacter. L’URSSAF propose des moratoires. Par ailleurs, nous disposons d’une application pour estimer au mieux vos cotisations sociales, dans l’année en cours. Nous pouvons en outre prendre en charge les cotisations sociales en cas de travaux réalisés en centre-ville (NDLR : c’est le cas à Brignoles et Draguignan), débloquer une aide financière exceptionnelle de 6 000 euros pour les commerçants rénovant leur local ou enfin aider les indépendants dans leur départ à la retraite. »
Marchés publics
Certains entrepreneurs étaient intéressés de connaître les dispositions pour aider à répondre aux marchés publics. La Chambre de commerce et d’industrie propose, via sa plateforme Cap Forma, une formation pour mieux répondre aux appels d’offres. « Vous pouvez également vous rendre à la Maison de l’entreprise, rue Taylor, pour vous faire identifier », insiste Sandra Torrès, conseillère municipale déléguée au développement économique. La proximité peut également devenir un atout à mettre en valeur, notamment dans les appels privilégiant les offres les moins génératrices de gaz à effet de serre.