« Le port du Lazaret ressemble désormais à un vrai port de plaisance, se réjouit Jo Minniti, adjoint délégué à la politique portuaire. Les embarcations qui y stationnent sont de taille modeste et c’est très bien ainsi. Grâce à l’investissement financier de la Métropole, les dangereux pontons de fortune disparaissent les uns après les autres pour laisser la place à de véritables quais sécurisés. Les travaux s’effectuent en quatre temps, afin de réduire au maximum la gêne pour les plaisanciers. Grâce à ses espaces terrestres pour le stationnement à sec, à sa protection totale face à la mer et au vent, à ses deux cales de mise à l’eau, et, à sa situation privilégiée dans la rade de Toulon, le port de la Petite Mer devient le vrai paradis de la petite plaisance. » Financés par la Métropole à hauteur d’1 200 000€ et subventionnés par le Département pour 480 000€, les travaux de requalification des pontons du port du Lazaret à la Petite Mer ont débuté en mai dernier par la première phase. La deuxième phase s’est terminée fin août et Alexis Villemin, directeur général adjoint aménagement, ports, mobilités, énergies à TPM l’assurait à Nathalie Bicais lors de sa visite : « Le chantier est dans les temps et la dernière phase est lancée. »
Pontons écolos
Sept à huit personnes travaillent sur ce chantier hors norme où des pieux sont pilonnés dans le fond « par vibration dans un premier temps puis, par martelage dans un second » explique Alex Gallorini, directeur chez ECTM, l’entreprise qui réalise ces travaux pour le compte de TPM. Ce dernier assurait également à Nathalie Bicais que les pontons en bois réalisés pour ce chantier sont de récupération. « Une démarche importante dans le cadre du développement durable que nous souhaitons pour la commune », assurait-elle. « Tout au long de l’année, explique Alex Gallorini, nous récupérons des pontons encore en bon état sur nos chantiers. Nous les remettons en état et nous leur offrons une seconde vie. »
Turbidité surveillée
La proximité des fermes aquacoles a imposé des règles strictes de surveillance de la turbidité des eaux. Aussi la qualité des eaux du Lazaret est-elle testée quotidiennement. « Réalisés par l’Ifremer, explique Jean-Philippe le Fur, chargé de mission des ports TPM, ces tests imposent l’arrêt immédiat des travaux si des seuils de pollution ou de turbidité de l’eau sont dépassés. »
Ces travauxj, qui concernent 660 mètres de linéaire au total, sont soigneusement calfeutrés grâce à une digue flottante où un filet est installé afin de bloquer tout ce qui pourrait polluer le site.
Pour mémoire, ce petit port avait été réalisé dans les années 60 dans le cadre d’un projet de grande marina. Un projet pharaonique qui n’a jamais vu le jour. Seuls l’immeuble le Bali et l’ossature du petit port sont sortis de terre à l’époque, avant l’arrêt définitif des travaux. Les équipements du Lazaret méritaient donc cette rénovation qui s’accompagne d’une sécurisation des pontons avec, notamment, la mise en place d’échelles.
Pour la dernière phase du secteur F, une quinzaine de bateaux devraient être déplacés « pour une durée maximum de deux mois, assure Alexis Villemin. Si des propriétaires ne peuvent, pour des raisons de santé ou autre, déplacer leur bateau, nous pouvons le faire et nous facturerons le service. Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter à Ports TPM ».
Ports TPM : ports-tpm.fr ou 04 83 24 30 00
