Psychiatrie : une offre de soins de proximité à l’hôpital George-Sand

La pavillon Arthur-Rimbaud a été inauguré vendredi 13 septembre dernier. Ce bâtiment de l’hôpital George-Sand, qui abrite le service psychiatrie Adultes, a été rénové et restructuré pour proposer aux patients un accueil de qualité, aussi bien en termes de soins, de confort que de sécurité. Et les conditions de travail des soignants s’en trouvent améliorées.

Au micro : Yann Bubien, directeur général de l’ARS Paca. À ses côtés, de gauche à droite : Josée Massi, présidente du conseil de surveillance du Chits, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, Dr Yannick Knefati, président de la commission médicale d’établissement et Yann Le Bras, directeur du Chits.

Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer*, Josée Massi, présidente du conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer (Chits) et maire de Toulon, Yann Le Bras, directeur du Chits, le docteur Yannick Knefati, néphrologue et président de la commission médicale d’établissement (CME), Gilles Reine, chef du service psychiatrie et Yann Bubien, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS Paca) ont tous fait part de leur satisfaction d’inaugurer, vendredi 13 septembre dernier, le pavillon Arthur-Rimbaud de l’hôpital George-Sand. Tous ont en effet déploré la condition « de parent pauvre » de la psychiatrie dans le domaine de la santé, alors que l’enjeu est crucial au regard du constat social établi. Développer l’offre de soins psychiatriques constitue d’ailleurs, selon Yann Bubien, « l’un des axes majeurs de la feuille de route de l’ARS ».

« Respect de la dignité et des droits fondamentaux »

Le service seynois du pôle de psychiatrie Adultes du Chits a ainsi fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de restructuration (démarrés en 2020) pour un montant de 4,5 millions d’euros (1 million financé par l’ARS Paca, 3,5 millions par le Chits). Les nouveaux locaux ont été pensés dans le but « d’assurer le respect de la dignité et des droits fondamentaux de la personne », mais aussi « d’améliorer les conditions d’hébergement et le confort du patient » tout en améliorant sa prise en charge. Le pavillon Arthur-Rimbaud est par exemple doté d’un espace de créativités, d’un salon d’apaisement équipé pour la pratique Snoezelen (stimulation multisensorielle accompagnée et contrôlée), et chacune des unités (lire ci-après) dispose à présent d’un jardin.

Le docteur Gilles Reine, chef du service psychiatrie, explique le fonctionnement du salon d’apaisement.

Il s’agissait dans le même temps d’améliorer la qualité de l’accueil des visiteurs et la sécurité de tous (patients, soignants et visiteurs), ainsi que les conditions d’exercice du personnel médical, notamment en termes d’ergonomie. « La prise en charge des patients demande beaucoup d’humanité et de technicité », indique Yann Le Bras. Le directeur du Chits souligne aussi que « le parcours d’un patient souffrant de troubles psychologique se déroule également à l’extérieur de l’hôpital » et évoque « une offre de soins ouverte sur la ville » avant de « confirmer l’attachement plein et entier du Chits » à l’hôpital George-Sand.

« Acteur médical majeur sur l’Ouest-Var »

« Après l’ouverture de l’unité de dialyse médicalisée, inaugurée le 15 mars dernier, l’hôpital George-Sand renforce son statut d’acteur médical majeur sur l’Ouest-Var », se félicite Nathalie Bicais L’établissement seynois prend en effet également en charge, rappelle-t-elle, les patients de Saint-Mandrier, Six-Fours, Ollioules, Sanary, Bandol, Saint-Cyr, La Cadière, Le Castellet, Evenos, Le Beausset, Signes et Riboux. La première magistrate « remercie chaleureusement l’ensemble du personnel médical et administratif » qui selon elle « concourt à l’attractivité du territoire ». Et elle l’assure : « la Ville accompagnera tout projet de développement. » Des « professionnels de la santé mentale » à qui a tout d’abord voulu s’adresser la présidente du conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer (Chits) et maire de Toulon, Josée Massi, pour leur « dire tout (son) respect et (son) admiration ». Elle considère que la réhabilitation du pavillon Arthur-Rimbaud « est la démonstration de l’intérêt que l’on porte à la psychiatrie » et salue l’effort à l’égard « du confort, de l’intimité et de la dignité » des patients.

Le service de psychiatrie Adultes

  • Les secteurs 83 G04 et G05** comprennent trois unités d’hospitalisation (48 lits au total) : l’unité Verlaine, une unité fermée intersectorielle de soins sans consentement pour des pathologies aiguës (10 lits) et deux unités ouvertes (respectivement 14 et 24 lits) ; le centre médico-psychologique Rimbaud, centre de consultations externes intersectoriel (dont une antenne se trouve au sein du Centre communal d’action sociale de Sanary) ; et l’hôpital de jour Marcel-Pagnol. Cette dernière structure accueille les patients en semaine (de 9h à 16h30), un centre d’accueil thérapeutique à temps partiel étant également ouvert à l’espace Gounod, en centre-ville de La Seyne-sur-Mer.
  • Ces différents secteurs disposent de cinq psychiatres praticiens hospitaliers, deux praticiens associés et une équipe pluridisciplinaire (psychologue, neuropsychologue, ergothérapeute, assistants de service social, infirmier).
  • Entre 300 et 350 patients sont accueillis en hospitalisation à temps complet, dont 40 à 50 % en hospitalisation sans consentement. 75 à 80 patients sont accueillis en hospitalisation de jour. 1 500 sont suivis en consultation, parmi eux entre 350 et 400 bénéficient de visites à domicile.
  • Pour quels types de pathologies ? Troubles psychotiques aigus et troubles schizophréniques, troubles de l’humeur (dépression, troubles bipolaires), troubles réactionnels (réactions au stress, psychotraumatismes) et addictions avec produits.

L’équipe souhaite en outre développer une offre de soins spécifique pour les jeunes adultes (18-30 ans) qui représentent 15 % des suivis ambulatoires mais 25 % des hospitalisations à temps complet et de jour.

*Nathalie Bicais était accompagnée par Basma Bouchkara, conseillère municipale déléguée à la santé.
**L’offre de soins psychiatrique publique est répartie en secteurs géo-démographiques, les secteurs G01 à G03 sont basés à Toulon, à l’hôpital Sainte-Musse.
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