Retour en images sur les cérémonies de la Libération de la ville

Un défilé de véhicules anciens du Group Military Conservation, et deux cérémonies, sur la place des Policiers patriotes et devant le Monument aux Morts, ont ponctué les commémorations de la Libération de la La Seyne-sur-Mer, le 26 août 1944. Retour en images sur les cérémonies, et rappel des événements qui se sont déroulés le 21 août 1944. Ce jour où trois policiers ont été fusillés par les militaires allemands car ils avaient hissé un drapeau français sur le fronton du commissariat.

À La Seyne-sur-Mer, les cérémonies de la Libération du 26 août ont toujours été l’occasion de commémorer le patriotisme des trois policiers qui furent fusillés par les Allemands le 21 août 1944, juste à côté de la place Loro, à l’emplacement de l’ancien commissariat de police (devenu La Criée, puis une salle de boxe).

Sur son site, Jean-Claude Autran raconte cette sombre journée de fin de guerre pendant laquelle Xavier Franceschini, Maurice Marcoul et Jacques Brès furent assassinés, 5 jours avant la Libération :

La fusillade du poste de police : 21 août 1944

“Bien imprudemment, les policiers avaient arboré un drapeau tricolore au premier étage du poste, croyant les Allemands disparus à jamais de la ville. Quelques prisonniers allemands capturés dans l’après-midi s’y trouvaient enfermés dans la geôle. L’un, saisi par M. Le Hir de la police F.F.I. sur le boulevard du 4-Septembre ; deux autres, ramenés par R. Taulaigo et l’un de ses camarades, avenue Henri-Pétin.

La plaque commémorative

Informé de cette situation par une femme de ménage s’en allant prendre son service au fort Napoléon, le commandement allemand s’affola. Le lieutenant Birkendorfer donna l’ordre de constituer une patrouille chargée d’abattre tout Français porteur d’armes. Très vite, cette unité se présenta devant le poste de police du 4 bld du 4-septembre, et comprit à la vue du drapeau tricolore, la volonté évidente de rébellion de ses occupants à qui elle intima l’ordre de se rendre. Ces derniers s’y refusèrent. C’est alors que le policier Xavier Franceschini apparut à la fenêtre du premier étage pour juger des réactions de l’ennemi. Il fut gravement atteint à la tête par une balle allemande. Ses camarades se refusant toujours à la reddition, l’adjudant Ermisch chef de la patrouille donna l’ordre d’incendier le poste et de l’encercler.

Dès lors, le plus grand désordre allait régner à l’intérieur où l’atmosphère devenait irrespirable. Les Allemands attaquent pour libérer leurs prisonniers et faire cesser toute résistance. Les policiers montent dans les étages. Quelques-uns d’entre eux sont capturés tels MM. Le Hir, Ducher et quelques autres. Miraculeusement ils échapperont à la mort grâce à la complicité d’un Alsacien membre de la patrouille, qui les fera conduire au fort Napoléon d’où ils s’évaderont à la faveur de la débâcle allemande.

Henri Ducher, survivant de la fusillade (1914-1952)

D’autres encore, dont MM. Taulaigo et Rocchesani, trouvèrent le salut grâce à leur audace. Du premier étage, ils sautèrent sur une treille qui plia sous leur poids, et amortit leur chute, ce qui leur permit de gagner les jardins du quartier Tortel, d’escalader le mur d’enclos de l’Institution Sainte-Marie, de se réfugier chez des amis et de se défaire de leur uniforme.

Hélas ! trois des policiers ne purent échapper à leurs bourreaux. Xavier Franceschini blessé grièvement, Maurice Marcoul et Jacques Brès réfugiés tous deux sur la toiture furent amenés devant le poste et fusillés sans jugement, toutefois après avoir reçu les secours de la religion administrés par le père Bouvet mandé au collège des Maristes, qu’il n’avait pas quitté durant ces évènements dramatiques. Le souvenir de cette journée tragique a été perpétué par une plaque commémorative apposée au n° 4 du boulevard du 4-Septembre.

Le 26 août 2021, Nathalie Bicais remettait la médaille de la ville à Bernard Ducher, fils d’Henri Ducher, survivant de la fusillade.

Le 26 août 2021, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, lors de la cérémonie place des Policiers patriotes, avait remis à Bernard Ducher la médaille de la Ville à titre posthume à l’ancien policier Henri Ducher, son père, survivant de la fusillade. Retrouvez ici l’article qui avait été publié à l’époque.

Le défilé de véhicules anciens par l'association Group Military Conservation

La cérémonie de la Libération de la ville au monument aux Morts

Cérémonie en hommage aux 3 policiers fusillés par les Allemands le 21 août 1944

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