L’idée était préconisée par l’Office National des Forêts (ONF) depuis déjà plusieurs années. Pour mémoire, en état et sous la directive de la préfecture, le Fort Napoléon n’avait pu recevoir d’événements (festivals, spectacles vivants l’été…) depuis 2018. Il en sera de même en 2022 en attendant la fin des travaux.
“Il faut préserver ce site chargé d’histoire et entretenir la forêt”
Devant plusieurs dizaines d’administrés, Christine Sinquin, adjointe à l’environnement, accompagnée de Christelle Lachaud, adjointe au patrimoine et aux animations, et de Dominique Baviera, adjoint du centre-ville, a rappelé que le fort Napoléon est devenu propriété de la Ville en 1977. “Le rôle de la commune est de préserver le lieu et de le transmettre à la postérité. Or, force est de constater que le site est aujourd’hui mal entretenu et que la pousse de la flore y est anarchique” explique l’élue. Ce qui cause un autre problème pour les espèces méditerranéennes. En effet, sans l’intervention de la main de l’homme, les arbres les plus robustes prennent en hauteur pour attraper le soleil et couvrent le reste de la forêt. Dans l’ombre constante, les arbustes et autres arbousiers viennent à disparaître pour ne laisser qu’une forêt de pins avec des houppiers très petits. 
« La coupe d’arbres est donc une étape obligatoire et vertueuse, reprend Hervé Maître, technicien de l’ONF, elle permet de réduire le risque et la puissance des feux tout en favorisant la régénération de la forêt. » Christine Sinquin poursuit : « Des travaux d’élagage ont déjà été réalisés, mais il reste environ 200 arbres à abattre. Ils ont été identifiés au préalable par l’ONF. Ce seront essentiellement des Pins d’Alep restés chétifs. Les arbres les plus anciens seront conservés comme les chênes verts qui résistent bien à la sécheresse. » Les houppiers des arbres maintenus devront être éloignés d’au moins 3 m les uns des autres afin de réduire la vitesse de propagation d’un feu. Les élus ont expliqué pouvoir garder quelques « bouquets d’arbres » (d’un diamètre maximal de 15 m selon la législation en vigueur). « Une intervention devra aussi être réalisée le long du chemin d’accès avec la suppression de toute végétation de part et d’autre de la voie et ce sur au moins 2m de profondeur et 4m de hauteur » a terminé l’élue. En tout, on estime que l’ensemble des arbres qui vont être abattus représentent 5% de l’espace boisé du fort.
“Revenir à la vérité historique”
Olivier Burté, directeur adjoint des services de la commune, a dévoilé un projet de valorisation du fort Napoléon à venir en lien avec le Département. « Si vous regardez des photos aériennes de 1945, vous découvrirez que la forêt du fort Napoléon était mieux entretenue. C’est cette vérité historique que nous souhaitons retrouver aujourd’hui. Mais une enquête a aussi révélé une entrée du site peu évocatrice de la richesse historique et patrimoniale des lieux » Il sera donc question à présent de « requalifier l’endroit avec un réseau de chemins à simplifier et à hiérarchiser, tout en reliant le parc à la ville ». Les zones d’escaliers seront améliorées et les zones dégradées restaurées. Plus important encore, « la place d’armes sera relevée afin de mettre en scène la position de belvédère sur la rade de Toulon ainsi que les points de vue stratégiques. » Les élus de la ville ont promis d’annoncer la totalité des travaux futurs lors d’une prochaine réunion des administrés.
