Si l’ouverture d’un chenal d’avivement fait consensus auprès de tous les usagers du petit port seynois, pour Jo Minniti, délégué à la politique portuaire, « la problématique des posidonies amassées au bout du port remonte bien avant la construction de la base nautique dans les années 80, qui avait obstrué la circulation des courants dans l’anse des Sablettes. En effet, en navigant sur le site de l’historien Marius Autran, j’ai lu un article de presse datant du 15 juin 1914 où les pêcheurs de Saint-Elme se plaignaient déjà des posidonies et du sable accumulés. Mais ce chenal devrait sensiblement améliorer la situation ».
Un chenal indispensable
Ce dossier est ancien. C’est un combat mené depuis plus de 20 ans par les riverains, les professionnels et les vacanciers qui se plaignent des amas de posidonies et de leurs mauvaises effluves olfactives. « Il était important qu’enfin une décision soit prise » ajoute l’adjoint au maire.
« Le chenal d’une largeur de 4 mètres a pour but de créer une chasse d’eau, explique Jo Minitti qui travaille avec le conseiller municipal Dominique Lexa sur ce dossier. Pour ces travaux engagés par la Métropole, les spécialistes de la courantologie nous indiquent que ce chenal est indispensable. De toutes façons, ce port ne peut rester en l’état. Car il coûte de l’argent à la collectivité. Avec seulement 180 000€ de recette, le port est en large déficit. Rien que l’enlèvement des posidonies coûte entre 250 000 et 400 000 € par an. Au printemps, les travaux du chenal seront achevés. Mais à terme, il faudra peut-être doubler la capacité de ce port abris et si pittoresque pour équilibrer ses comptes financiers ».
(*) La métropole Toulon-Provence-Méditerranée