« Les chiffres de Valeurs Actuelles, dans son dossier sur les grandes villes les plus sûres de France, sont bons », insiste Nathalie Bicais, maire de La Seyne. A l’affiche, un 13,27 sur 20, qui place la ville à la 24e place nationale (elle était 27e en 2023) des villes de plus de 50 000 habitants. Et la première magistrate de détailler : « L’amélioration s’illustre dans la baisse des vols (17e place), le ratio d’agents de police municipale par habitant (12e place). »
En toile de fond, le recrutement depuis 2020 de 14 policiers municipaux supplémentaires : « Ils sont désormais 62 et seront très bientôt 64. Sans oublier 17 ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Publique) répartis entre la brigade anti-incivilités et les opérateurs de vidéosurveillance. En ajoutant les 6 agents de traversée piétonne et les 9 administratifs, cela porte les effectifs de la direction de la Sûreté urbaine à 94 agents, contre 79 en 2020. »
Résultats, selon la préfecture du Var, au premier semestre 2024, « la délinquance générale enregistre à La Seyne une baisse de 10,9 %, la délinquance de proximité – 20,8 %, les vols avec violence – 48 %, et les cambriolages -27 %. »
Cet été, en juillet-août, la mobilisation des forces de l’ordre a permis le bon déroulement des manifestations (Fête de la musique, Couleurs urbaines, les 7 feux d’artifices aux Sablettes, le festival La Kermesse…). « On peut se féliciter que tout se soit bien passé. Y compris sur l’eau, où la brigade nautique a effectué 39 patrouilles », note Nathalie Bicais. « Depuis l’opération coup de poing, nous n’avons plus de contrevenants en jet-skis », se réjouit-elle.
A noter qu’au chapitre stationnement, les agents avaient des consignes de verbalisation soutenue suite aux plaintes des CIL et des riverains (voitures ventouses, trottoirs occupés…) : « Au total, cet été, 3 688 PV ont été dressés, dont 130 pour des infractions à la circulation routière. Ce qui, depuis le 1er janvier, représente 10 842 PV, dont 544 pour des infractions aux règles de la circulation, et 24 infractions à la vitesse. Je tiens à préciser que nous ne le faisons pas par intérêt particulier, les recettes des contraventions ne reviennent pas à la Ville mais à la Métropole TPM pour l’entretien des routes. »
Cet été toujours, 35 interpellations ont eu lieu pour ivresse publique manifeste, violences intrafamiliales et flagrant délit de cambriolage.
Les services travaillent de concert, puisque sur 164 demandes recueillies par Allô La Seyne et adressées à la PM, 154 ont été résolues. « Les six premiers PV ont été dressés pour les barbecues sauvages. On prend là le problème à la racine. Autre petite victoire, le nombre de rixes est passé de 22 à 13 sur le parc Braudel. L’installation de terrains de sport nocturnes, comme l’ouverture du Bureau de la tranquillité publique Sud, apprécié des Seynois et des visiteurs, y ont contribué », assure Nathalie Bicais.
« Nos agents sont présents sur le terrain, actifs, visibles et bénéficient de l’aide de la vidéoprotection qui sectorise au mieux leur zone d’intervention », note pour sa part Cyril Henri, Directeur du Pôle Tranquillité Publique et Cohésion du Territoire.
Le parc de caméras est d’ailleurs passé de 79 en 2020 à 134 en 2024. « Notre Centre de Supervision Urbain, inauguré en 2022 avenue Garibaldi, dispose de 8 opérateurs de vidéosurveillance. Sous l’autorité du chef de poste, ils sont assermentés pour la verbalisation des infractions aux règles du stationnement. Ils gèrent également la télésurveillance des bâtiments publics et l’ouverture des bornes en centre-ville. »
Perspectives 2025
Les recrutements d’agents de Police municipale vont se poursuivre, de même que l’amélioration de leur équipement : « Si la Police municipale est en charge de la tranquillité publique et la Police nationale de la sûreté, leurs missions communes sont de plus en plus fréquentes », témoigne Cheikh Mansour, adjoint délégué à la sécurité. En 2024, le budget consacré à la Police municipale représentait 5,87 millions d’euros. « Notre ligne directrice est l’efficacité. L’équipement de nos agents en caméras individuelles (embarquées) permet de faire baisser l’agressivité. L’arrêté d’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique aussi. Et nous travaillons à faire appliquer la charte de la vie nocturne pour lutter contre les nuisances sonores, notamment autour des épiceries en centre-ville », explique l’adjoint à la Sécurité. Cheikh Mansour est par ailleurs revenu sur la campagne « Allô squat » : « Si notre collaboration avec THM a permis de fermer nombre de squats au quartier Berthe, ces derniers se sont déplacés en centre-ville, où la multiplicité des bailleurs complique nos interventions », raconte-t-il.
« J’ai donc pris attache auprès du préfet du Var, la lutte contre les stupéfiants et le travail dissimulé constituant une mission de l’Etat ». « On a déjà résolu beaucoup d’affaires », enchaîne Nathalie Bicais. « L’État doit mettre les moyens. Nous venons d’obtenir, en soutien de notre brigade du centre-ville, un renforcement des patrouilles de la Police nationale », annonce le maire de La Seyne.
« D’ici la fin de l’année, poursuit Cheikh Mansour, nous avons obtenu que le procureur de permanence dispense des réponses rapides aux incivilités. » Les PV établis pour les tapages nocturnes sur le cours Louis-Blanc lui ont d’ailleurs directement été transmis.
« Le lien Police Population, via les réunions avec les CIL, les bureaux Nord et Sud de la Tranquillité publique, ou encore le bus de proximité, permet de co-construire sur le terrain une réponse de sécurité », témoigne Cyril Henri.
Nathalie Bicais, maire de La Seyne, a conclu que « la sécurité est notre priorité absolue. Pour toute incivilité, la Police municipale poursuivra sans faiblir son action. Toujours selon le triptyque rappel de la loi, communication et verbalisation. »
