“Nous avons à coeur à ce que nos agents peaufinent leurs formations théorique et pratique tout au long de leur carrière”, souligne l’adjoint à la sécurité, Gérard Beccaria. Fin d’après-midi à l’hôtel de Police municipale, place Ledru-Rollin. L’équipe de soirée prend le relais de l’équipe de jour à 15h30. Les agents s’équipent dans l’armurerie car à 17 heures, une séance de tir est prévue au Centre de tir de la police varoise, à la Pyrotechnie, 111 chemin André-Louis. « Il s’agit de deux séances réglementaires par an, durant lesquelles les agents doivent tirer 25 cartouches. A La Seyne, les agents disposent de 100 cartouches », explique Christophe Garbo, adjoint au responsable de la Police municipale. Limitées à 6 agents, les séances s’effectuent sous la houlette d’un moniteur agréé au maniement des armes. Ce jour-là, c’est Fabrice G. (ils sont trois à assurer cette fonction en mairie avec Sylvain F. et Laurent L.) qui encadrait 6 agents en salle de tir.
Après avoir équipé chacun de casque anti-bruit et de lunettes de protection, ce dernier a rappelé les règles juridiques régissant l’emploi d’une arme de poing. « L’article 122.5 alinéa 1 du code pénal encadre la légitime défense. Cette dernière répond à une attaque actuelle, réelle et justifiée. La réaction, quant à elle, doit être proportionnée et nécessaire », souligne Fabrice G. Et ce dernier de rappeler la Méthode de raisonnement opérationnelle (MRO) : « Dans la mesure du possible, il faut d’abord se soustraire et appeler des renforts afin d’éviter l’emploi des armes. » Par ailleurs, depuis 2016, l’article 435-1 du code de sécurité intérieure prévoit que l’on reste dans le cadre de la légitime défense en cas d’attentat ou de tuerie de masse.
Concernant les Règles générales de sécurité (RGS), le moniteur agréé rappelle que la première d’entre elle est « de toujours être derrière le tireur », que « une arme doit toujours être considérée comme chargée », que l’on doit « toujours en diriger le canon vers le bas pour minimiser les risques d’accident », et que le doigt sur la détente se limite « à la légitime défense, à l’exercice en stand de tir et à la vérification de l’arme ».
Les exercices de tir ont dès lors pu débuter avec des Glocks 45 chargés de cartouches blindées 9 mm : « Uniquement pour l’exercice de tir, car lors des patrouilles, les policiers municipaux sont équipés de cartouches administratives, moins perforantes, afin d’éviter de toucher les personnes alentours. »
Simulations de tirs de nuit, cibles mouvantes, incident de tir (arme qui s’enraye), durant trois heures, les agents alternent les situations. « Il s’agit aussi d’appréhender les réflexes en cas de stress extrême », rappelle Christophe Garbo. « Car un bon entraînement concourt aussi à une réponse proportionnée. », conclut Gérard Beccaria, adjoint délégué à la sécurité.
Formation du CNFPT
Si les policiers municipaux suivent leur formation initiale six mois durant à l’Ecole nationale de police à Nîmes (Gard), c’est le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) qui régit l’ensemble des formations réglementaires suivantes, qu’il s’agisse de la manipulation des armes de catégorie B1 (armes de poing) ou B3 (flashball de type LBD).