
« Voilà longtemps qu’on voulait rappeler l’histoire de ces bâtiments, assure Nathalie Bicais. Au-delà des classes de la Navale, de la réhabilitation du remorqueur Le Laborieux, de la visite du Pont-Levant, du site virtuel Archistoire, ce Chemin de la mémoire préfigure l’éco-musée à l’étage de la Porte des chantiers. » L’émotion était palpable parmi la vingtaine d’anciens ouvriers des chantiers présents. « Nous sommes heureux que le travail entrepris serve à un lieu de mémoire dédié, à la Porte des chantiers », confie Lucien Conac, président de l’AMIANS (Association pour le Maintien des Intérêts des Anciens de la Navale à La Seyne). La Ville doit en effet débloquer les 12 000 euros nécessaires à la reconfiguration de l’étage en éco-musée, bien que le monument appartienne à la métropole TPM.
Concernant le Chemin de la mémoire, Lucien Conac a tenu à souligner « qu’il préférait ces panneaux, plus didactiques, aux bâches. » Constitué de 30 panneaux en aluminium traduits en anglais, ce chemin se situe en effet le long de la voie verte aménagée le long de l’Atelier mécanique, corniche Giovannini : « Tous retracent l’histoire de ces géants construits à La Seyne qui ont traversé toutes les mers du monde. Cela rappelle aux croisiéristes qui rallient le centre-ville que c’est ici qu’ont été élaborés ces trésors d’ingéniosité », poursuit la première magistrate. Confiés par le CRCN (Centre de ressources de la construction navale) au service des archives, les clichés ou gravures retracent les grands moments de la vie des chantiers, de 1856 à 1989. Les amateurs de tourisme industriel peuvent ainsi admirer l’entrée du paquebot Atlantic en baie de New-York en 1982, le lancement du minéralier Lens en 1958 ou encore les vues aériennes du chantier, dominé de part et d’autre par les fameuses grues Titan.