Au regard des difficultés d’insertion persistantes dans les QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville), où le taux de chômage est trois fois plus élevé qu’ailleurs et les actifs plus précaires, l’État a initié, cette année, les Cités de l’emploi. « Nous nous sommes emparés de ce programme dans le cadre du volet “développement économique et emploi” de la politique de la ville, et avons postulé à ce titre. Nous voulons donner plus de dynamisme à cette dimension en prenant mieux en compte les besoins spécifiques de la population et les réalités du territoire », explique Cheikh Mansour, adjoint délégué à la politique de la ville. La Seyne-sur-Mer compte ainsi, depuis le 10 juillet dernier, parmi les 84 communes de France à avoir obtenu le label Cité de l’emploi*, « elle est la seule dans le Var », précise l’élu. La Ville se voit ainsi allouer une enveloppe de 100 000 euros par an pour mener à bien le projet, et notamment pour missionner un coordonnateur et aménager des temps de concertation.
Une prise en compte individualisée
L’intention est de donner une meilleure visibilité/lisibilité aux dispositifs et actions déjà en place. Et ainsi d’engager une démarche d’intervention de proximité en s’appuyant sur les acteurs institutionnels, associatifs et économiques présents**. Ce qui implique, ajoute l’adjoint, « une prise en compte individualisée des usagers avec une approche globale au sein de la famille. » Ce, dans le but de lever les freins pour améliorer l’employabilité. L’idée étant, selon Cheikh Mansour, « d’avoir une vision plus systémique » afin d’orienter les personnes en difficultés vers les bons acteurs pour leur proposer un parcours-emploi court et efficace. Et pour ce faire, « il faut reconnecter les demandeurs d’emploi avec le monde économique sur notre territoire », poursuit l’adjoint.
La Cité de l’emploi a en outre une valeur expérimentale, c’est pourquoi, indique-t-il encore, « une cohorte de de demandeurs d’emploi sera suivie sur toute la durée du parcours, ce qui nous permettra d’analyser ce qui existe et d’améliorer les processus ».