Un projet d’éco-concertation invente la cité Berthe de demain

Samedi 11 janvier, la restitution du projet d’éco-concertation des habitants de Berthe a eu lieu au Centre culturel Tisot. Ce projet était porté par l’association Maison Associative Enfance Famille École (MAEFE), en présence de Cheikh Mansour, adjoint au maire à la politique de la ville, Christine Sinquin, première adjointe en charge de l’environnement et du développement durable, et Malika Baghdad, adjointe du quartier Nord. Pour rappel, le projet est financé dans le cadre du dispositif Contrat de ville 2024 et est co-piloté avec la Métropole TPM, l’État, la Ville et le bailleur THM.

Malika Baghdad, Christine Sinquin, Cheikh Mansour et Nourdine Nana, président de la MAEFE

De septembre à décembre, une quarantaine de volontaires habitant la cité Berthe ont mené des travaux de réflexion pour valoriser le quartier, changer son image et assurer la transition écologique, dans le cadre des nouveaux contrats de la ville 2024-2030. Cheikh Mansour a d’abord souligné que les îlots de chaleur urbains détériorent la qualité de vie des habitants. Nous le savons, la nature en ville est désormais une priorité nationale. En mettant en place des aménagements de qualité, nous favoriserons la venue de tous les habitants de la ville. Je suis très heureux de voir aujourd’hui des citoyens actifs qui viennent exprimer ce qu’ils souhaitent voir se réaliser dans leur quartier. Sachez que vous n’êtes pas des citoyens de seconde zone, ce beau projet est le vôtre, nous sommes là pour vous écouter, sans interférer.”

Même son de cloche du côté de Christine Sinquin, qui a témoigné de tout l’intérêt de la municipalité et de Madame le Maire, Nathalie Bicais, pour l’entreprise. Elle s’est dite ravie de voir autant d’investissement de la part des habitants du quartier.

Gagner la confiance des riverains est essentiel, et l’utilisation du photolangage s’est révélée être une méthode efficace pour faire émerger des idées.

Morgane Mazure, éducatrice à la MAEFE, a débuté son intervention en soulignant la complexité d’une telle démarche sur le terrain : “Il a d’abord fallu gagner la confiance de la population, qui avait le sentiment d’être sollicitée sans que son avis ne soit réellement pris en compte. Il y avait une certaine méfiance. Cependant, grâce à des actions concrètes dans le quartier, nous avons réussi à passer de l’idée à la réalité. Par exemple, nous avons peint une immense marelle juste derrière le Centre culturel Tisot, et une quinzaine d’adultes ont participé, accompagnés d’une vingtaine d’enfants. Cela a permis de briser la glace.”

Par la suite, Maxence, sociologue, a organisé des ateliers utilisant le photolangage. Les habitants étaient invités à imaginer des espaces conviviaux, résidentiels ou sportifs à partir de plusieurs photographies. “Des tendances se sont alors dégagées”, a-t-il expliqué. Pour Maxence, le lien social est vital dans les quartiers. Il a commencé sa prise de parole en mentionnant que, selon les chiffres, là où le lien social est fort, il y a moins de pertes humaines en cas de catastrophe. Ce phénomène a été particulièrement observé lors des épisodes de canicule sévère, où les communautés soudées ont mieux résisté aux impacts.

En définitive, trois sites prioritaires ont été identifiés pour répondre aux attentes des habitants : le skate parc, la place Abricotier 3 et l’esplanade du dojo Romane Dicko.

Pour le secteur Nord, les résidents expriment le souhait de supprimer le skatepark et le parc actuel, préférant un espace ombragé avec des zones conviviales et un parcours santé, tel qu’un CRAPA (Circuit de Randonnée et d’Activités Physiques Adaptées). Ils envisagent également l’implantation d’une micro-ferme urbaine à proximité, tout en insistant sur la nécessité de conserver l’amphithéâtre et les arbres existants.

Concernant le secteur des Abricotiers, les habitants souhaitent un espace à la fois ludique et calme, agrémenté de végétation et d’un chemin frais. Ils aimeraient également un espace intergénérationnel qui favorise les rencontres entre les différentes tranches d’âge.

Pour le secteur du dojo, l’idée d’un cœur d’îlot végétalisé est mise en avant, afin de maintenir un environnement calme tout en apportant de la convivialité grâce à du mobilier adapté. Les résidents suggèrent également la création d’un nouvel espace pour une crèche, tout en veillant à ce que l’espace de stationnement soit préservé.

En conclusion, les habitants se sont clairement exprimés sur leurs souhaits : un parc ombragé dans le secteur nord, une place ludique du côté des Abricotiers, et une esplanade sportive dans le secteur du grenadier. Ces propositions visent à améliorer la qualité de vie dans leur quartier tout en favorisant le lien social et les activités communautaires.

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