On les appelle OAP. Pour « Opérations d’aménagement programmé ». Au sein du Plan local d’urbanisme, désormais élaboré et conduit par la Métropole TPM, cet outil à disposition de la Ville identifie les capacités d’aménagements paysager et urbain à l’échelle du quartier : « L’OAP des Mouissèques, par exemple, intègre la future Cité bleue pour aménager en conséquence l’espace urbain, que ce soit en matière de restauration, de logements ou de transport », souligne Nathalie Bicais. Le maire de La Seyne précise par ailleurs que « conformément aux engagements de campagne, la plupart des projets de bétonnage ont été stoppés ».

« Coste Chaude est devenue zone agricole, en lieu et place d’un projet de 145 logements. Calmette et Guérin échappe à de nombreux logements grâce à l’aménagement (NDLR : à l’emplacement de l’ancienne crèche Josette-Vincent) d’une médiathèque au milieu d’un parc arboré. Les Esplageolles, qui devaient voir pousser un bâtiment, accueillent un parking utile pour les commerces et les professions para médicales. Cette parcelle présente par ailleurs un enjeu, car elle pourrait être impactée par le tracé du futur ouvrage d’art pour franchir le port », fait observer Nathalie Bicais.
Eviter de nouveaux bâtiments

Autre secteur, à Chateaubanne, on passe de zone UA (la plus constructible) à UB : « Le bâti est plus loin des voisins et des voies et limité à R+3 », signale le maire. Même attention pour l’avenue Henri Petin qui passe en UAc et UB : « Un promoteur avait acheté 3 maisons pour y ériger un immeuble. Bien que la Ville ait été déboutée, le recours des voisins et le retrait d’un des vendeurs devrait permettre d’éviter ce nouveau bâtiment », se félicite Nathalie Bicais.
L’avenue Cléry, à Mar-Vivo, a fait l’objet de la même attention : « En passant de UBa à UCa, on préserve l’ambiance actuelle en se limitant aux villas », indique le maire, notant « qu’in fine, les opérations des promoteurs, une fois lancées, ne faisaient que dévaluer les biens des personnes. »
Préserver les zones naturelles et agricoles

Le maire est ensuite revenu sur le classement de Coste Chaude (jusque-là en UFA) en zone agricole : « La décision du tribunal administratif entérine une autre de mes promesses de campagne. Nous avons pareillement agit à Gaumin (de Nbio à zone naturelle) en confiant la parcelle à une agricultrice. Enfin, la zone agricole protégée, que nous avons établie avec Six-Fours et Ollioules, va prochainement faire l’objet d’une enquête publique. »
Intégrer le logement social dans du bâti existant
Au chapitre logements sociaux, Nathalie Bicais a rappelé que la Ville, « qui affiche déjà 19 % de logement social, s’était engagée dans le Contrat de mixité sociale pour les trois prochaines années » : « Malgré cela, les pénalités de l’État sont passées de 850 000 euros à 1 million d’euros. C’est scandaleux », estime-t-elle.
Dans l’opération Altavila, où le bailleur social Toulon Habitat Méditerranée réclamait 26 logements sociaux, la Ville a demandé 15 logements ou structures pour de jeunes actifs, « à l’heure où les entreprises peinent à loger leurs nouvelles recrues ».
Autre priorité, traiter les co-propriétés privées dégradées en les faisant racheter par un bailleur social : « C’est tout l’esprit de la prochaine modification du PLU. Je lance un appel aux propriétaires de ces biens. C’est un travail de dentelles (Av Fraysse, av Armando…) qui évite de bétonner. »