Visite de la ministre de la Mer à l’Ifremer : l’IA au service des abysses

Le 14 février dernier, le développement de l’Intelligence Artificielle au sein du Pôle Mer Méditerranée était au centre de la visite de la ministre de la Mer Agnès Pannier-Runacher*. A l’Ifremer, cette dernière a pu découvrir leurs dernières applications en matière de topographie des abysses, de gestion des ressources ou d’aquaculture.

La ministre de la Mer, Agnès Pannier-Runacher, et François Houllier, Président-Directeur général d’Ifremer

« En France, nous avons deux atouts. Une communauté scientifique d’excellence et la deuxième ZEE (Zone économique exclusive) mondiale, notamment grâce à nos outre-mers. » Pour sa première visite dans la rade, la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche a choisi Brégaillon, premier port scientifique d’Europe**. « La mer constitue le premier puit à carbone. C’est aussi un élément de souveraineté alimentaire pour 3 milliards d’êtres humains. Et pourtant. On connaît mieux la surface de la Lune que celle de nos abysses », observe Agnès Pannier-Runacher. Et l’Intelligence Artificielle dans tout ça ? « Elle va permettre d’accélérer la collecte d’informations sur les ressources halieutiques, l’impact du changement climatique, mais aussi les trafics illégaux, à l’heure où le président Macron a signé un moratoire sur l’exploitation des fonds marins. »

(A droite) Vincent Rigaud, directeur du Centre Ifremer Méditerranée.

Pour Vincent Rigaud, directeur du Centre Ifremer Méditerranée, « le site de Brégaillon, au coeur de l’écosystème partenarial du Pôle Mer et de Naval Group, offre un outil de dimension internationale » : « De la plongée habitée à la plongée pilotée, nos ROV (en anglais, véhicule sous-marin téléopéré), embarqués directement sur site, proposent des solutions parmi les meilleures. »

Equipée d’un casque, la ministre a ainsi pu découvrir, au sein de la halle de réalité virtuelle, une plongée dans le canyon sous-marin de Cassidaigne, au large de Cassis.

Une flotte de 6 sous-marins embarqués

(A gauche) Jan Opderbecke, responsable de l’unité systèmes sous-marins.

Ils s’appellent Victor, Arthur, Nautile, Ulyx ou Ariane. Habitables ou téléopérés, planants ou roulants, embarquables dans un simple bateau de pêche ou dans une plus grosse unité, les sous-marins s’adaptent à tout type de mission : « Ulyx, par exemple, est un drône sous-marin qui peut plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur », explique Jan Opderbecke, responsable de l’unité systèmes sous-marins. « Avec 24h d’endurance sur une couverture de 70 km², il dispose d’un sonar cartographique et d’une inspection optique, mais également d’une autonomie décisionnelle, grâce à son intelligence embarquée. »

A noter que dans le cadre de France 2030 et de la stratégie MinArm de maîtrise des fonds marins, la Direction Générale de l’Armement et la Marine nationale va bénéficier de la réalisation d’un clône d’Ulyx.

Bioceanor : au service des élevages de saumons

(A droite) Gaëtan Fabritius, CBO (Chief Business Officer) de BiOceanor.

Installée dans les locaux d’Ifremer, la start-up BiOceanor propose depuis La Seyne des prévisions de qualité de l’eau pour des élevages de saumons situés en Norvège, en Ecosse, et même au Chili et en Australie. « Il s’agit, grâce à nos stations sous-marines connectées, d’optimiser le nourrissage des parcs aquacoles, mais également de limiter leur impact sur l’environnement en fonction du taux d’oxygénation des eaux », explique Gaëtan Fabritius, CBO (Chief Business Officer) de BiOceanor. Bénéficiant de l’appui de Région Sud investissement, BiOceanor collabore également avec des élevages de crevettes, et avec Veolia et Suez dans le domaine de l’assainissement des eaux usées.

* Jo Minitti, adjoint à la politique portuaire, représentait Nathalie Bicais, maire de La Seyne
** En mètres linéaires de quais
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