“Depuis maintenant 14 ans, je suis artisan d’art au Pradet, raconte l’artiste, Dès mon enfance, j’aimais bricoler. A environ 10 ans, on m’installe l’établi de mon arrière-grand-père (qui était menuisier). L’objectif d’un menuisier de l’époque était de sortir une fenêtre par jour (à la main s’il vous plait). J’étais aux anges avec cet atelier de grand, et lorsque j’ai ouvert les tiroirs, ils étaient remplis d’outils ! Limes, râpes, tourne vis, chignole, etc… Quel bonheur !
C’était parti pour fabriquer tout ce qui me passait par la tête. Après quelques études, j’entre dans l’entreprise familiale (traitement de l’eau). Puis, après 11 ans, j’entame un voyage de 7 mois en Malaisie (sac à dos, guitare) pour commencer à vivre une autre vie, plus proche de mes valeurs et de mes envies. J’y passe mes brevets pour devenir DiveMaster et me fais embaucher dans un club de plongée sous-marine sur l’ile de Tioman. Dans mon bungalow, je commence à sculpter un petit totem en bois qui restera avec moi durant mon périple.
A mon retour, je décide de poursuivre cette nouvelle vie en choisissant de vivre une nouvelle passion naissante, le bois. Je commence par me former en rencontrant Bernard Duflot à “L’aronde des oliviers” (Carnoules) ou j’apprends durant 10 mois à travailler le bois puis, j’ouvre mon atelier. Là, je découvre la lecture du bois ce qui se cache sous l’écorce, d’un simple bout de bois oublié, d’une branche qui s’est trop penchée ou d’un tronc qui termine sa cinquième vie humaine, le non-initié ne peut que se douter de l’absolue splendeur qui se cache encore sous l’enveloppe extérieur de l’arbre.
Au cœur des profondes veines du bois, un vocabulaire nous guide pour comprendre le spectacle broussin, cernes, ondes, duramen, loupes, aubier, liber, nœuds, flammes, fourches, mailles… La surprise est permanente, les défauts deviennent gracieux, la veine s’étend en courbes infini et parfois la magie surgit pour nous offrir une lecture époustouflante de ce qui semble faire partie de nous. Le bois. “