le 19 janvier, les polices municipale et nationale ont investi le bâtiment “les vignes” (ex-Vendémiaire A1) pour sécuriser une opération de nettoyage, d’enlèvement d’épaves et de recherche de stupéfiants. Nathalie Bicais et son adjoint à la sécurité, Pascal Tassisto, étaient présents.
Epaves de voitures, déchets en tout genre, activité de réparation automobile clandestine, deal, rats, punaises de lit, squats organisés : les habitants des “Vignes” sont à bout.
“J’ai pris la mesure de ce quotidien insupportable, explique le maire Nathalie Bicais. Aujourd’hui, on reprend les choses en main. On montre à la population qu’on s’occupe d’eux. Car ici, les gens souffrent de cet état d’abandon général, ils subissent de mauvais comportements et vivent un quotidien angoissant. Sans parler de l’état des logements : des moisissures dans les appartements, des fuites, des pannes, des nuisibles (rats, punaises de lit…). C’est un chantier considérable qui nous attend. J’ai d’ailleurs rendez-vous dans quelques jours avec le président de THM (NDLR : le bailleur social de l’aire toulonnaise qui gère désormais le parc seynois), pour mettre sur la table les objectifs que nous souhaitons atteindre pour améliorer les conditions de vie des résidents de Berthe”
400 logements vacants
“Cette opération conjointe entre les services de la Ville, la police municipale et la nationale n’est pas la première, rappelle Nathalie Bicais. En novembre dernier, place nette a été faite à l’Abricotier. La situation est ici aussi dramatique, la population est en attente, car elle subit les mauvais comportements et la dégradation de son cadre de vie. Certains résidents n’ont pas d’eau chaude, subissent les punaises et les rats aussi gros que des chats, les ordures à même le sol, les squats de plus en plus nombreux. On compte quelque 400 logements vacants dans le parc seynois, c’est une grosse perte financière. La gestion de l’office n’est pas performante, car la vacance a un coût.” déplore madame le maire.
“Cette opération fait partie de nos missions de service public, assure le commandant adjoint au commissaire. C’est le fruit d’une coordination où chacun exerce son rôle”. Car la collaboration est constante entre les deux polices, grâce notamment à une réunion hebdomadaire et les actions du CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance). “Nous allons reprendre les choses en main, immeuble par immeuble”, assure Pascal Tassisto, adjoint au maire à la sécurité. 
A ce grand nettoyage s’est ajouté une opération de recherche de stupéfiants de la brigade canine dans les parties communes. A part une légère trace olfactive, Iky n’a rien trouvé.
Au pied du bâtiment, de nombreux habitants ont assisté à l’opération : “ça fait 20 ans que j’habite au Vendémiaire, on n’en peut plus. Quand on part travailler le matin, on se demande si notre appartement ne sera pas squatté quand on rentre. Car les squatteurs sont organisés en véritable réseau. Ils ouvrent les appartements, ils défoncent les coffres électriques, se branchent en sauvage. A l’Abricotier, on a dénombré 35 logements squattés pour seulement 20 vrais locataires.”
Des habitants entendus
Pour Zohra Sidi Driss, présidente du Comité d’intérêt local de Berthe, “ces actions coups-de-poing vont dans le bon sens, nous sommes ravis. Mais ces opérations sont vraiment efficaces dans la durée. Il faut donc assurer un suivi”.
