Histoire de la ville

A l’origine, La Seyne ou plus précisément La Sagno, était un quartier de Six-Fours, localisé où se dresse depuis 1603 l’église Notre Dame de Bon Voyage. C’est au fil de son développement axé sur l’agriculture et la pêche que le quartier tend à s’émanciper.

Historique

La Seyne-sur-mer se détache de Six-Fours en 1657

Le 2 juillet 1657, par décision royale, La Seyne se détache de Six-Fours. Elle devient « ville indépendante » par lettres patentes du roi Louis XIV.

43 ans plus tard, le Conseil de la communauté choisit un blason inspiré des Évangiles. Y figurent un écu, cinq pains et deux poissons. L’écu est timbré d’une couronne surmontée d’une croix. Les pains font référence aux textes bibliques et au miracle de la multiplication des pains. Les poissons rappellent que les habitants sont une communauté de pêcheurs. 2 rameaux de sagne (roseau prospérant dans les marécages littoraux) soutiennent l’ensemble. Les couleurs du blason sont empruntées aux couvre-chefs des consuls de la ville : bleu et rouge, histoire de se démarquer des couleurs de Six-Fours, rouge et noir.

Avec la République, la couronne disparaît. 3 tours la remplacent. Les roseaux sont troqués pour 2 rameaux, l’un de laurier et l’autre de chêne. En 2006, nouvel ajout : la Croix de guerre avec Etoile de vermeil. Cette décoration a été remise à la Ville le 11 novembre 1948. Elle rend hommage aux victimes et héros de la Seconde Guerre Mondiale.

La Seyne-sur-mer, un port et des chantiers

L’activité du premier chantier naval seynois est attestée dès 1711. Charpentiers, calfats, cordiers, voiliers, gréeurs, tonneliers participent activement aux constructions de bateaux de pêche et de commerce. Pour autant, dès 1652, le port gagne en importance par la construction d’un môle.

La vocation stratégique du littoral seynois, qui verrouille la rade de Toulon, s’illustre parallèlement par la construction de forts. La Tour de Balaguier est érigée dès 1634 sur ordre de Richelieu. Vauban la renforce dès 1679 de remparts et de poudrières. Une batterie haute permet de faire feu dans les gréements de la marine à voile. Le fort de l’Eguillette est par ailleurs construit en 1680, avant que Napoléon Bonaparte n’ordonne la construction du fort éponyme en 1812 pour compléter le dispositif.

L’aventure industrielle des chantiers navals débute au 19ème siècle par l’ouverture des premiers chantiers mécaniques (1835) et l’arrivée précoce du chemin de fer (1859). A cette époque, La Seyne s’apprête à devenir simultanément l’une des capitales mondiales de la construction navale et une destination touristique réputée.

En 1835, à l’aube des premiers chantiers de construction navale métallique, Tôles, plaques de blindage et profilés arrivent à La Seyne depuis le Creusot ou la Lorraine ; une route longue et épuisante pour les hommes et les chevaux. Avant, avec les constructions en bois, il suffisait d’aller dans la forêt de Janas pour y prendre chênes, liège et pins maritimes. Mais le progrès a placé la construction métallique à la première place.

En 1859, un évènement va changer le cours des choses : l’arrivée du chemin de fer. Les matériaux arrivent alors en gare de La Seyne et sont transportés jusqu’aux chantiers, devenus depuis 1856, la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée. La ville résonne des attelages de fardiers avançant avec peine sur les pavés du port. Bêtes et hommes, suent sang et eau pour transporter l’acier et le bronze dans un bruit étourdissant de ferraille et de claquements de fouets.

30 ans durant, la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée donnera de la construction navale une image florissante. Plus de 2 000 hommes travaillent sur le site. 10 quais permettent de construire les plus grands navires militaires et paquebots de l’époque. En 1966, la Société est placée en liquidation. Elle cède la place aux Constructions navales et industrielles de la Méditerranée. Elles étendent leurs activités et emploient quelques 5 000 personnes dans les années 70.

La crise économique des années 70-80 entraîne, avec douleur, la fermeture des chantiers navals.

La Seyne-sur-mer et Michel Pacha

Un visionnaire, Marius Michel, revient de Turquie. Il y a fait fortune. Nommé Pacha par le Sultan (1879), il va donner à La Seyne son orientation touristique en acquérant 60 hectares de terrain le long du littoral de Tamaris. De cette étendue encore vierge, Michel Pacha fait une étape obligée pour la haute société avec des casinos, des hôtels de luxe et de magnifiques villas qu’il destine à la location. La Première Guerre Mondiale entraîne toutefois le déclin de Tamaris.

Mais, dans le même temps, les chantiers navals ont acquis une notoriété internationale et sont les premiers employeurs de la commune. Ravagée par les bombardements de la Deuxième Guerre Mondiale, la Ville se reconstruit. La prospérité revient à nouveau grâce aux chantiers. A cette époque, Fernand Pouillon édifie un hameau aux Sablettes, remarquable exemple de l’architecture des années 1950 qui deviendra un moteur de l’industrie touristique seynoise.

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